Une école du 3ème type, c'est une école où on apprend avec des enfants d'âges différents regroupés dans un ou plusieurs espaces. Elle est régi sur les principes d'organisation d'un jardin en permaculture. Elle reprend des idées issues des écoles Montessori, Freinet.
L'espace est aménagé avec différents coins : le coin bibliothèque, le coin arts plastiques, le coin sciences, le coin math... Tous ces espaces ont été pensé et construits par l'enseignant. On y retrouve tous les outils et toutes les activités dont l'enfant va avoir besoin quand il s'y rendra. Ses besoins viennent de ce qui s'est passé en amont, à savoir des propositions qui ont émergés lors de la réunion quotidienne. Elles peuvent aussi venir d'une envie, d'une idée ou d'un projet personnel.
Il y a aussi des moments collectifs comme les temps de réunion et de présentation qui sont des piliers de la structure de la classe.
Oui, il y a des devoirs dans le sens où les enfants sont fortement encouragés à établir un lien avec l'école en faisant des activités telles que la lecture, des recherches, des expériences. Mais l'essentiel est qu'avant tout s'installe dans le foyer des relations facilitant les échanges, les partages sur la vie écoulée de chaque membre de la famille. A noter que ces discussions ou activités partagées (cuisine, bricolage ..) peuvent être prolongées en classe le lendemain.
Tous les jours, il y a des notes dans le sens où on écrit nos observations afin d'évaluer les progrès et difficultés de chacun. Comme tout enseignant de l'Education Nationale, nous évaluons nos élèves en remplissant le LSU.
Ils font des activités qui ont pour but de les responsabiliser, de les rendre de plus en plus autonomes et dans lesquelles ils ont de plus en plus envie de s'investir. Tous les jours, ils lisent, écrivent et mathématisent. Ils développent leurs compétences comme ils l'ont déjà fait lorsqu'ils ont appris à parler ou à marcher.
Ne dit-on pas que c'est en forgeant qu'on devient forgeron ?
On met en place des outils et des activités qui vont faciliter l'envie, la confiance de l'enfant pour oser produire de l'écrit et le communiquer aux autres. Chaque jour, des temps ritualisés et les projets vont encourager ces élans.
Les interactions au sein de la structure entre nous et les enfants d'âges différents vont permettre la progression de chacun.
Comme nous l'avons dit précédemment, nous évaluons à travers nos observations les compétences institutionnelles mais aussi les compétences sociales et émotionnelles.
Lorsque les enfants lisent, écrivent, mathématisent, etc, on voit bien par rapport à ce qu'ils font où ils en sont.
Une partie des outils disponibles dans la classe se présente sous la forme de fichiers auto-correctifs. Cela permet de placer l'enfant en situation d'auto-évaluation et de renforcer notre objectif de responsabilisation. L'enfant cherche ainsi à comprendre et non à obtenir des "bons points".
On a pu constater, même face à des difficultés, les enfants sont en mesure d'essayer et d'oser se lancer dans l'activité. Ils ont intégré le fait qu'on apprend de ses erreurs.
Dans nos classes, il y a énormément de règles, des règles implicites et des règles explicites, toutes ces règles ont fait l'objet d'une construction, d'une appropriation par les enfants qui en font une culture commune.
Au contraire, le fait d'avoir participé à l'élaboration de ces règles apporte à la fois une maturité et une compréhension des règles qui régissent la vie dans notre société. Les enfants issus de ces classes s'emparent bien plus facilement des institutions, participent aux conseils, sont très souvent les délégués de classe, à l'initiative de clubs etc
On remarque aussi que, dès le début du collège, les enfants sont en mesure de s'organiser chez eux de manière autonome.