Lundi, j'ai présenté au conseil une manière de représenter les brevets à l'aide de feuilles ou de branches ; le tronc matérialisant l'ensemble des capacités des enfants ou l'ensemble des ateliers d'échanges de savoir (je ne sais pas trop !). Bref, après ma présentation, Rémi a demandé si cela ne concernait que les brevets. Voyant que je ne comprenais pas très bien ce qu'il voulait dire, il a précisé le fond de sa pensée en demandant s'il y aurait les "projets personnels" sur l'Arbre. Ma réponse a été trop rapidement donné (j'ai répondu par la négative) ... Aujourd'hui, je me pose des questions. Si l'un des objectifs de l'Arbre est la reconnaissance des savoirs et des savoirs faire, ne devrait-il pas comporter les projets personnels ? Peut-on considérer une production finie comme un brevet ? Il me semble cependant que c'est cependant très différent. Serait-il judicieux ou non de leur proposer la création d'une "branche" à part sur l'Arbre matérialisant les projets personnels ? Il me semble que ce serait intéressant, mais j'attends vos réactions avant de leur proposer. réaction B.collot |
Personnellement je n'y vois qu'un problème à leur représentation : celui du partage. Est-ce qu'un brevet "exposé sur l'Autriche" représentera le même projet entre les 3 lignes précisant sa position géographique et une page ou plus décrivant sa situation politique ? Du coup chaque projet donne lieu à un brevet différent et il n'y a plus dans l'arbre de plages représentant ce qui est commun. Avec Gingo, les utilisateurs se rendront compte que les brevets constituant le langage commun doivent pouvoir être acquis ou sollicités éventuellement par les uns ou les autres. Peut-être une solution : Dans ce projet, qu'est-ce que tu as acquis comme compétence ou savoir faire ? Par exemple dans mes 3 lignes sur l'Autriche, j'ai peut-être :"parlé pour la première fois devant tout le monde", "je sais lire le relief d'une carte", "je sais reproduire une carte en la décalquant", "je sais reproduire une carte de mémoire", "je sais chercher des renseignements sur le dictionnaire des noms propres", "je sais téléphoner à un office de tourisme" etc.... Ces brevets deviennent partageables et sollicitables |
Je travaille actuellement à faire émerger avec les enfants ce qu'il y a derrière les travaux personnels qu'ils réalisent et qu'ils présentent à la classe. A la suite de la présentation des travaux, pas systématiquement, mais assez souvent dans la phase actuelle, on cherche avec les enfants par quelles compétences ou savoir-faire il a fallu passer pour arriver à la production finale. Ces compétences ou savoir-faire sont listés et affichés. Les affiches sont à portée de vue dans la classe et peuvent être complétées si des travaux du même type présentés par d'autres enfants font apparaître d'autres compétences. La première fois qu'on a fait ce travail collectif de clarification avec les enfants, ils sont restés un peu dubitatifs, mais dès la deuxième fois les idées sont rapidement venues.. Je ne force rien, je les laisse dire, me contentant de faire le secrétaire. Je ne pousse pas à l'exhaustivité, sachant qu'on réabordera le même type de projet à d'autres occasions. Pour l'instant ça donne des choses de ce type là : deux exemples : L'expérience d'Emilia - lire un schéma pour faire une expérience - faire l'expérience - faire le schéma de l'expérience - observer ce qui se passe - chercher une explication - écrire le compte-rendu de l'expérience - présenter l'expérience et le compte-rendu à la classe L'enquête de Jérémy sur les voitures qu'on aime - les noms des voitures et des marques - écrire les prénoms des élèves - écrire les noms des voitures et les marques - ce que les élèves aiment Là je suis intervenu pour pousser les choses un peu plus loin en demandant ce que Jérémy aurait pu faire encore s'il avait voulu pousser le travail un peu plus loin. En référence à des enquêtes antérieures, les enfants ont dit : - compter à la fin de l'enquête - faire un tableau pour présenter les résultats Ces listes représentent des compétences ou des savoir-faire que les enfants ont du mettre en oeuvre pour arriver à leur production finale. Dans la phase actuelle, ces listes oscillent entre le général (ce qui sera commun à toutes les enquêtes du même type que celle de Jérémy comme écrire les prénoms des éléèves ou compter à la fin de l'enquête) et le particulier au projet en question (comme savoir écrire les noms des voitures). Au fil des réflexions avec les enfants autour des compétences dans les projets, peu à peu les choses devraient se clarifier. En tout cas, ça a bien des allures de listes qui pourraient constituer des items de brevets. Cependant, le fait que l'enfant soit arrivé à la production finale ne veut pas forcément dire qu'il maîtrise bien tous ces savoir-faire, souvent il faut avoir répété de nombreuses fois un geste (physique ou mental) pour qu'il soit maîtrisé. Alors production = brevet ou pas ? Ces listes offrent une autre piste, qu'on n'a pas encore creusée à partir de ces listes elle-mêmes, mais qui est à l'oeuvre dans la classe, c'est celle de l'entraide ou mutualisation des connaissances : si j'ai de la peine à faire le schéma de mon expérience, je vais pouvoir demander de l'aide à Emilia puisque je sais qu'elle en a déjà fait un. Suite Catherine Chabrun |
Nous glisssons vers l'échange permanent des savoirs. L'arbre c'est celui des ateliers du Lundi, l'atbre de la classe ce serait beaucoup plus complexe. Vous m'avez ouvert une nouvelle voie : celle de lister avec les enfants les compétences qu'on met en oeuvre lors d'un projet personnel afin de pouvoir les mutualiser au sein de la classe. Il faudrait afficher ces compétences fur et à mesure qu'elles sont montrées, afin qu'un enfant en ayant besoin sache à qui s'adresser. Un peu comme l'affichage des brevets guide l'entraide . En fait petit à petit, nous glissons sur l'échange permanent des savoirs. Par contre, je ne ressens pas le besoin de "brevetiser" ces compétences. Elles sont visibles, améliorables par l'échange et le désir de réussir son projet et pas toujours quantifiables. Et je crains qu'on prenne le temps aux moments personnels. Dans la classe, les enfants les trouvent déjà insuffisants. Par exemple, il y a en ce moment deux enfants de la classe qui préparent un exposé sur l'Egypte. Elles font un travail très minutieux et très recherché avec beaucoup de documents pour leurs camarades. Pour dégager du temps pour leur projet, elles m'ont demandé d'emporter quelques entraînements chez elles. J'ai accepté (en précisant quelques règles). Maintenant je me rends compte que l'arbre que j'ai dessiné ne sert qu'à l'atelier du lundi (il a beaucoup de feuilles maintenant...il y a encore de nouvelles propositions) mais l'arbre de la classe c'est plus, c'est aussi les tableaux des brevets, c'est en fait toute la mise en commun de nos compétences. autres
mess de l'auteur
Notre arbre avec Gingo est donc au point mort!No us avons donc décidé de nous rabattre en attendant des temps meilleurs sur nos moyens, c'est-à-dire d'une part un logiciel de gestions de données (filemakerPro ) et un arbre papier contre un mur de notre lieu école. Pour ce qui concerne Filemaker Pro, les élèves enregistrent les nouveaux brevets qu'ils désirent déposer et nous éditons une page A4 avec le brevet et des cartes de visites plastifiées pour chaque élève ayant réussi un brevet et qui se l'est fait validé par un camarade "formateur". Les jeunes semblent motivés et déposent des brevets régulièrement. je suis prêt à vous envoyé une copie des brevets déjà déposés en courrier joint pour ceux qui possèdent ou pourraient lire les données de Filemaker Pro. Un élève a dessiné un arbre avec 5 branches ( loisirs, scolaire, hors -école, sport et informatique ) selon leurs propositions. La prochaine étape consistera à afficher les brevets déjà déposés sur l'arbre papier ainsi que les personnes détentrices du dit-brevet. Nous aurons ainsi, ce qui nous manque encore actuellement, une vision groupe des arbres, des utilisateurs. Demain lundi, un élève ou plusieurs devraient mettre en place les post-it identifiant les brevets. Voila, on continue donc, la démarche se poursuit cahin-caha, mais l'enthousiasme est toujours là et le fait de travailler à deux classes permet de relancer le projet et de poursuivre cette démarche. je me réjouis de lire l'avancée des travaux des autres correspondants et me réjouis ( mais peut-être est-ce déjà dans mon courrier non-lu ) de découvrir ce que vous avez fait. A bientôt, coopérativement |