La réunion

2004-2005    -    2005-2006

12.09 Un des premiers thèmes abordés a été la réunion. On peut donc supposer que c'est un élément clef pour l'ensemble des colistiers, tout au moins dans les hypothèses de début de rentrée !

15-09 Il semble se dégager deux termes qui ne recouvrent pas forcément la même chose ni le même rôle dans la structure sans que cela ait été pour l'instant défini: La réunion et le conseil

23.09 Sophie B : (...) A partir de demain 2 réunions hebdomadaires sont programmées (...)

26.09 Laurent B : (...) 1er projet d'écriture : "envie d'écrire ...à notre maîtresse de l'année dernière" !!!

05.10 Philippe R : (...) Bref, c'est le moment de présentations qui leur plaît bien du moins beaucoup plus que celui d'organisation,(...)

La participation aux réunions est-elle obligatoire ?

08.10 Emmanuelle E : (...) une réunion en fin de journée qui est constituée uniquement de présentations(...)

11.01.05 Hélène : la prise de parole (ou de l'influence des loups garous) : Alors un gamin a proposé de ne plus demander la parole ... Suite de Ludo : laisser vivre la réunion. Chez Jean-Claude on continue à la demander (la parole). Chez Philippe R... D'abord des méthodes lourdes, puis ... "plus on lache, plus c'est dense" puis, "c'est le merdier mais rapproche les chaises" - Philippe L : Il était parfois nécessaire de revenir à la distribution de parole, mais Hypolite est le spécialiste de la non distribution ! Emmanuelle : Comment ne plus avoir à lever la main ?

12.01.05 Hélène : La position de l'enseignant dans la réunion - Jean-claude : La prise de parole.

11.02.05 Philippe R : Comment réguler la durée de la réunion ?

02.02 Emmanuelle : Comment ne plus avoir à lever la main ? Mireille Je ne vois pas pourquoi

22.06 Corinne : Je me lance... par le quoi de neuf... pendant 15 minute je ne parle plus

22.06 Philippe R : Un truc pour la prise de parole :  c'est celui qui a la parole qui donnera la parole


2006

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Philippe Ruelen

Je sors de notre réunion, et c'était une catastrophe.
Plus je pousse, moins ça marche.
J'avais voulu être l'animateur pour commencer l'année en suivant un ordre du jour (voir sur mon site). Et bah, ça ne prend pas.

A partir de demain, Nordinne sera l'animateur tout seul et le seul truc qu'il dira sera : "Qui veut la parole ?".

Je m'étais promis de faire le minimum d'intervention. J'avais réussi sauf  à cette réunion.

En ce moment,  ya 2 enfants au coin écoute, un sur un logiciel de Labyrinthe, 3 à l'atelier dessin alors que certains avaient dit qu'ils répondaient à tel ou tel message et qu'ils ne le font pas (j'hésite à intervenir).

D'autres à l'atelier son, à atelier électricité ; personne à l'atelier math, 2 à l'atelier écrit.

Bon, c'est loin d'être rassurant mais je me dis qu'il faut un certain temps aussi pour qu'ils prennent leurs marques d'autant plus qu'avec les évaluations CE2 qu'ils passent tous les jours, ça casse un peu le fonctionnement.
Et chez vous, la réunion, ça roule ? retour début -

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Sophie Billard

Premier conseil d'enfant à Curie aujourd'hui : c'était intense.
Avant de commencer j'étais plutôt stressée, les questions habituelles :
je n'ai rien préparé que va-t-il se passer ?
Eh bien, il s'est passé un conseil d'enfants sérieux, démontrant une fois de plus que les enfants qui ont la parole et la possibilité de prendre des décisions le font et que les adultes les "etayent" le mieux possible les "aident" sur le chemin de la "liberté"  démocratique.
Bon ce n'était pas que délicieux : une fois les propositions votées et acceptées par l'ensemble des élèves de l'école comment fait-on pour les  mettre en acte le plus rapidement  possible ?
Demain je tape le compte rendu des propositions acceptées au conseil et des questions qu'elles renvoient dans les conseils de classe.... et après : Faut-il réorganiser un conseil d'enfant dans une semaine ? dans 15 jours ?
Les propositions qui ont été retenues demandent de faire quelques achats de matos .....
Bon je suis un peu vide d'idées, cette journée était épuisante et je n'ai pas pu partarger mes sentiments, mes ressenties et mon engouement pour ce conseil des enfants avec mes collègues..... un petit goût amer que je vous fais partager.
Bon possitivons : ceusses et celles qui peuvent répondre à mes p'tites
questions avant le conseil "suprême" des maîtres de samedi je les en
remercie.
Sofi "en carafe pour y arriver mieux"
réponse Bruce - retour début -
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Bérangère Labalette
CE1

Pour se remettre dans le bain, j'ai commencé à instaurer 4 réunions ou rendez-vous de présentation par jour ( de 30 mns chacune) pendant la première semaine, histoire de redonner une cohésion au groupe, de pouvoir remplir le tableau des projets, de présenter quelque chose au groupe, bref, de se re-souder.

Je n'ai pas eu l'impression que ce temps leur était lourd. J'ai eu plutôt l'impression qu'il était nécessaire ( peut-être pour moi d'ailleurs, pour me retrouver).

C'est moi qui anime la réunion avec un ordre du jour qui reprend celui de la réunion précédente car sinon, je crains que les projets n'aboutissent pas .

Vous m'objecterez que si les enfants ne poursuivent pas leurs projets, c'est qu'ils n'en ont plus envie et qu'il est alors vain de les y obliger.

Je vous rétorquerais alors que beaucoup d'enfants ne veulent pas aboutir leurs projets parce que la difficulté leur semble souvent insurmontable et qu'il suffit alors de leur donner un coup de pouce pour réimpulser la machine.

J'ai pu le constater à plusieurs reprises.

De plus un projet abouti engendre de la satisfaction ( ne serait-ce que la reconnaissance du groupe) alors qu'un projet non abouti ( surtout si c'est à répétition) ne génère que de l'insatisfaction.

Le tableau des projets s'est rempli grâce à un premier projet ( faire du vélo) et de multiples lettres envoyées par les CM.

Maintenant ça roule à peu près, mais j'ai encore l'impression que je dois piloter la réunion même si cette année les élèves se mettent à plus parler que l'an dernier.
Piloter ne veut pas dire imposer des projets, mais recentrer les débats, demander aux gamins de faire le point sur leurs projets personnels, faire des annonces, proposer des concours ( Etamine...), proposer la correspondance Marelle .....

Par contre, le rendez-vous de présentation quotidien est présidé par un enfant volontaire où là, je dois lever le doigt pour parler ( ce que j'ai encore beaucoup de mal à faire .....!!!) -
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Sophie Billard Classe de Cycle 3

A partir de demain 2 réunions hebdomadaires sont programmées.
La première à 10h20 après la récréation pour présenter : les arrivées du jour et repartir les éventuelles recherches ou revues de presses (petit quotidien, nouveaux livres, nouveaux matériel), pour présenter les objets que les enfants proposent et pour regarder les propositions d'ateliers de la journée (aujourd'hui demande de répétition du sketche : atelier autogéré).
Puis l'après-midi après la récréation la seconde réunion pour les inscrits du jour : les exposés, revues de presse se font à ce moment là. On verra ce que cela donne.
Pour l'instant je n'ai pas encore mis en place de plan de travail. Les enfants ont des évaluations diagnostiques à passer pour valider un max de brevets.
Les ateliers arts plastiques, informatique et bricolage sont bien sur pris d'assaut.
Mais bon, je ne m'inquiète pas.
Nous avons déjà fabriqué des arcs et fait un concours de tir, nous avons mis en place un élevage de grillons, fait un choix de texte, un choix de dessin.
L'année s'annonce plutôt bien.

Anecdote du jour : Aujourd'hui, Sabri a passé au moins 3h à réparer son stylo, plusieurs fois je me suis dit qu'il fallait qu'il arrête et puis j'ai remarqué qu'il y avait une pile, un ressort et pas mal d'éléments qui faisait que forcément "en bricolant" tout cela il apprendrai à faire quelque chose. Et puis en milieu d'après midi, il me dit ah ça y est j'ai réparé mon stylo, il ne marchait plus car la pile était à l'envers....... finalement je me suis """félicitée""" de ne pas l'avoir incendié : c'était pas facile.

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Laurent B

Le "quoi de neuf" du matin qu'on appelle maintenant "la réunion" commence à comporter les rubriques habituelles: la cantine, le facteur, le mot du jour (un enfant de CE2 qui n'est pas encore "entré dans la lecture" à qui je demande de noter 4 mots par jour sur son reppertoire et de faire ensuite jouer la classe au "pendu" avec un de ces "mots à trous"1) , quelques présentations, le déroulement de la journée ...

Ce matin, c'est peut être la 1ere fois que la parole a rebondie 6 ou 7 fois sans que j'ai eu à intervenir (pour dire un truc hyper intéressant comme râler pour qu'on s'écoute...). Et de ces échanges est arrivé la proposition d'une enfant, qui a intéressé également 3 autres enfants, leur 1er projet d'écriture : "envie d'écrire ...à notre maîtresse de l'année dernière" !!! On s'organise: ce sera possible de le faire lundi après midi pendant les ateliers (non permanents...) j'ai été étonné qu'il se dégage plus d'écoute et d'enthousiasme de cette proposition que de mes perches pour écrire des trucs dans le journal, ou des messages marelle...   J'espère quand même qu'ils écriront un jour à d'autres personnes qu'aux instit... ça m'a un peu fait penser à l'année dernière où leur 1ere vraie décision avait été de remettre les tables que j'avais changées ... en frontal ! (avant de re-modifier ça ensuite)  J'avais halluciné. Doit y avoir un genre de truc autour du fait de se rassurer, de d'abord repartir de là où on en est resté pour éventuellement ensuite aller plus loin... (remettre les tables, écrire pour la maîtresse, ...faire comme c'était avant que t'arrives !... ) j'avais presque oublié  qu'ils étaient dans cette école, qu'ils se connaissaient et faisaient des choses avant que j'arrive...

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Bruce Demaugé (en réponse à Sophie) Dans la pratique

> De : Sophie BILLARD une fois les propositions votées et
> acceptées par l'ensemble des élèves de l'école comment fait-on pour les  mettre en acte le plus rapidement possible ?

Dans notre conseil d'enfants du cycle 3 (120 gamins, mensuel, géré par les élèves de A à Z, les profs étant là pour faire les gros yeux à ceux qui papotent et poser quelques questions stupides), c'est souvent celui-qui-dit-qui-est, à savoir celui qui propose l'idée adoptée lors du conseil qui doit se débrouiller pour la mettre en pratique (écrire une lettre au maire pour demander un miroir dans les toilettes des filleeeeuuuuuues !, organiser une fête interclasses, se renseigner sur le prix des gonfleurs de ballons électriques, etc.) Si rien n'a été défini, on "laisse pourrir" (i.e. on ne le fera pas à la place des enfants) et on attendra que ça ressurgisse. L'exécutif nous pose en effet quelques problèmes parfois...
Histoire de booster le conseil, lorsque ça me prend, par exemple (une fois tous les trois mois en moyenne), je me mets ainsi à appliquer stricto sensu les articles "débiles" du règlement de récréation qu'ils ont voté (genre s'interdire un morceau de la cour ou réserver le terrain tel jour à celui qui joue à tel jeu qui n'intéresse personne d'autre que lui...) Des fois que ça réveille des consciences législatives...

> Les propositions qui ont été retenues demandent de faire quelques  achats de matos .....
Si la question du financement n'a pas été abordée, laisse le boulot à l'exécutif inexistant. En classe, quand une proposition bancale de ce fait arrive au conseil, je propose, moi, de faire un voyage sur la Lune en fin d'année... On peut bien tous voter pour : cela restera un vote
sans suite, faute de moyens... Une technique pour apprendre à boucler correctement un projet...

Lors du bilan des décisions du conseil précédent que vous ferez lors du prochain conseil, vous pourrez vous demander pourquoi cela n'a pas été fait et essayer de faire prendre conscience aux enfants que décider n'est pas tout, encore faut-il se donner les moyens (ou les trouver) d'appliquer ces décisions... Une vente de goûters (bio, équitables et équilibrés bien sûr ;-) ) ou une braderie ne permettraient-elles pas de financer ces décisions, par exemple ?

Un point sur lequel je pense important d'attirer ton attention est la reformulation des propositions (le plus dur à gérer pour le gamin qui préside le conseil de cycle 3, chez nous) : gare aux deux ou trois propositions tellement proches qu'elles risquent de se faire concurrence et d'en laisser passer une quatrième, minoritaire.

Exemple (proposition d'élèves qui veulent faire autre chose que du foot-foot-foot) :
1) Je propose de faire foot sur le terrain tous les jours et basket lemardi après-midi.
2) Je propose de faire foot sur le terrain tous les jours et basket le mardi matin.
2) Je propose de faire foot sur le terrain tous les jours et basket le jeudi après-midi.
3) Je propose de faire foot sur le terrain tous les jours.

La proposition 4 passe du fait de la concurrence qui répartit les voix (majoritaires en cumul) entre 1, 2 et 3.
Dans ces cas là (fréquents dans notre conseil), il me semble utile de prendre la décision en deux temps : le principe d'abord puis son application concrète :
1) Pour ou contre le fait de réserver une demi-journée par semaine au basket ;
2) Si majorité de "pour" au vote 1, choix de la demi-journée concernée.
C'est d'ailleurs une des limites des conseils d'enfants (et d'ailleurs, d'ailleurs): la question lors du vote détermine bien souvent la réponse qui sera donnée. Que celui qui n'a pas "réexpliqué pour ceux qui n'ont pas compris" juste avant un vote important qu'il sentait mal barré pour "ses" projets me jette la première craie... ;^)))
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Philippe R

Nous avions 2 temps de réunion la journée :

- l'un le matin (entre 9h45 et 10h15)

- l'autre le soir (entre 16h et 16h30)

 

le premier appelé "réunion", le second "présentations".

 

On vient de décider de mélanger les 2 contenus pour faire 2 réunions dans lesquelles on pourra ainsi présenter des productions terminées, réciter des poésies, présenter des livres etc.

 

Et du coup pouvoir parler des messages arrivés le soir également car on a constaté qu'il n'y avait pas assez de temps pour certains de prendre connaissance de ces messages avant la réunion du matin. De ce point de vue, j'y voyais moi un avantage. Mais je crois que les enfants ne voyaient pas cet avantage là mais surtout la possibilité de pouvoir présenter (donc d'avoir une reconnaissance) le matin également.

Bref, c'est le moment de présentations qui leur plaît bien du moins beaucoup plus que celui d'organisation, d'échanges sur des informations venus de l'extérieur (messages, journaux).

 

Bon, à part ça, j'ai bien galéré cette après-midi : beaucoup de bruit, des enfants qui pensaient plus à faire les cons qu'à être en activité. Grrrr , cette hétérogénéité en âges qui manque !!!! Car il me semble que s'ils n'étaient pas tous du même âge, ils feraient moins les cons entre eux.

 

Ce n'est le cas que de 6 à 7 enfants, mais ça m'enerve et donc je m'enerve et donc ça casse l'ambiance saine et reposante nécessaire à ce type de fonctionnement. retour début - retour menu 3type

La participation aux réunions est-elle obligatoire ? (Patrick G)

Juliette G -  On a discuté de cette question à Belley cet été, et si j'ai bien compris
c'est dépendant de ton idée à toi :
Tous mes élèves doivent y participer, parce que c'est le moment de circulation de l'information et de prise de décision...
Maintenant, s'ils n'y participaient pas, ils pourraient être exclus de certaines décisions,  et ensuite mieux savoir pourquoi ils y vont...
Je suppose que ça dépend donc de toi, de ta classe, et de ta quête pédagogique:  je ne suis pas du genre à les laisser patauger un trimestre dans un classeur en bordel pour leur faire découvrir "par expérience" l'intérêt du rangement, pas plus que les laisser s'exclure de la réunion pour en découvrir "par expérience" l'intérêt qu'il y a à participer... mais j'avoue que ce n'est pas par quête pédagogique, c'est par tempérament (et par envie d'éprouver le sentiment de groupe, vu que notre réunion ouvre la journée... et qu'elle pourrait bien la refermer bientôt... pas bête...)
et donc rien ne s'oppose, théoriquement, selon moi, à ce qu'ils choisissent leur participation...

je vais  peut-être mettre 10 minutes de taï chi (enfin, un truc de relaxation de base plutôt) au début de chacune (cf le monde de samedi, un maire brésilien qui a lancé ça pour tous les collèges de son bled....) ça nous aiderait tous à savoir pourquoi on a envie de se causer et s'écouter ce matin-là!


Sylvain C -

Il me semble qu'à Belley nous avons bien avancé quant à cette idée. Ce n'est pas la participation au conseil qui est obligatoire mais plutôt l'acceptation des décisions qui pourraient éventuellement se prendre en mon absence lors de ces moments de vie du groupe.

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Emmanuelle E

Pour l'instant je n'ai mis en place qu'une réunion en fin de journée qui est constituée uniquement de présentations d'exposé, d'article de crea math, de dessin , de création de jeu de société.

Le problème que je rencontre c'est que tout le monde n'est pas très concentré sur ce que le copain raconte, ils sont plutôt calme mais font autre chose et quand je leur signifie que ça serait sympa d'écouter il s me répondent mais j'écoute!
Alors deux questions : est que cette réunion en fin de journée est mal située?
est ce que dans la mesure où ils restent calmes ils peuvent faire autre chose et écouter d'une oreille distraite?

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Hélène : La prise de parole

J'ai commencé à me poser la question de la prise de parole.....en jouant au loups-garous!!! (comme quoi on ne soupçonne pas l'étendue des apports de ce jeu...). Jusque là, mes gamins levaient le doigt pour parler pendant le jour et accuser les autres. Et depuis la rentrée, on en a tous eu marre de procéder comme ça. Alors un gamin a proposé de ne plus demander la parole (et je suis super soulagée de ne plus la donner), parce que c'est un jeu après tout!!! Et bingo (!), chacun a pris la parole à son tour, l'interet pour le jeu a fait qu'ils se sont écoutés, et les arguments n'ont pas été plus pauvres qu'avant!

Alors depuis la réunion vécue avec les élèves de Philippe jeudi, vous imaginez bien que je n'ai pas attendu pour poursuivre cette libre parole, et je l'ai proposée dés vendredi matin. Même constat que la veille à St sorlin: les élèves ont très bien régulé la parole, j'ai senti une vraie écoute, et même les timides osent parler....c'est vrai que la parole spontanée semble plus accessible, et surtout pour ceux qui n'osent pas la demander d'habitude!!

Nous allons donc continuer comme ça... suite Ludo dessous

 

Hélène et Ludo : la place de la maîtresse dans la réunion

Ludo : Autre point : dans je ne sais plus quelle brochure des CREPSC, j'avais lu le conseil de Bernard : l'enseignant change de place. Il n'est pas dans un coin
central de manière à ce que les yeux puissent se décrocher de lui. ça aussi, ça libère la parole. Mais pour ça, il faut que les échanges soient spontanés.
Il n'est pas naturel de couper un échange pour passer par un donneur de parole (enfant ou enseignant) afin de savoir si on peut répondre à une question posée, réagir à ce qui vient d'être dit.
Et c'est vrai que les échanges sont plus riches, plus fournis et plus
entraînants. Les réunions deviennent réellement porteuses du reste du temps
de classe sans passer par l'intermédiaire de quelqu'un (moi ou quelqu'un
d'autre) qui organiserait au lieu de laisser s'auto-organiser, qui ferait
vivre au lieu de laisser vivre...
 

 Hélène Jeudi à St Sorlin, j'ai noté que Philippe n'était pas assis avec les gamins, mais restait derrière eux, à son poste "bingo", ce qui lui permet d'enregistrer quelques brevets oubliés, et de laisser les enfants s'auto organiser....Les regards ne se centrent pas sur lui puisqu'il est en retrait.

 

Je vais essayer cette semaine de repenser ma place pendant la réunion....retour début - retour menu 3type


Jean-Claude

Dans ma classe, un enfant distribue la parole pendant la réunion. Les enfants lèvent le doigt pour prendre la parole, ça marche pas mal.

L'enfant qui dirige la réunion demande en premier qui fait quoi ?

Il enchaîne en demandant quels sont les brevets qui ont été passés et réussis.

Vient ensuite le moment de présentation et la conclusion avec des remarques ou questions sur le fonctionnement de la classe.

 J'insiste beaucoup sur le respect de la parole donc tous

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Philippe R

Je trouve les réunions trop longues. Ils ne semblent pas s'ennuyer mais, moi, ça me stresse.

Je pense mais n'en suis pas encore convaincu (d'où le stress) qu'ils développent quelque chose dans les réunions ; on pourrait peut-être parler de maturité, de compréhension, de développement des langages/mise en place de structures mentales ?

 

Hier, 1h30 de réunion le matin ! + 30 minutes du Grand Conseil de l'école (qui a été filmé par l'INRP) + plus de 30 minutes l'après-midi !!!

Aujourd'hui, 1h10 ce matin. Comme il y a eu des moments collectifs cette après-midi (lecture offerte+sport), j'ai supprimé la réunion ; pourtant, certains s'étaient déjà assis et voulaient la faire !

 

Ils ne discutent pourtant même pas de critiques/vie de la classe, du Quoi de neuf mais uniquement sur ce qui est fait, ce qui sera fait, le journal, le site de l'école, les messages, projets, les demandes d'aides, les présentations de poésies, de problèmes, d'écrits etc. 

Vu les réunions qui s'allongeaient, on avait déjà dû retirer les présentations de livre qu'on a intégré dans le moment hebdomadaire de lecture offerte.

 

Le problème, c'est qu'ils veulent maintenant tout présenter. Je l'ai voulu, je l'ai eu et bien eu !! C'est vrai que, du coup, lorsqu'ils ne sont pas en réunion, ils sont tous actifs ! Ils ont tellement de choses à faire que c'est difficile de s'organiser. Ils s'approprient le pense-bête même s'il présente l'inconvénient suivant :

"j'ai plein de trucs de notés sur mon pense-bête DONC je me retiens pour traiter spontanément tous les événements qui arrivent (découverte d'un outil/d'un logiciel, du travail du copain, d'un fax ou d'un message qui arrive ..."

 

La spontanéité, l'apprentissage dans l'action immédiate me semble être pourtant bien plus efficace mais peut-être contraire à l'idée qu'on termine quelque chose sur laquelle on s'est engagé. Il faut donc différer le premier engagement d'où le pense-bête mais au final, à force d'être sollicité à droite et à gauche, ils ne les font pas !

Le concept "En autonomie" "En accompagnement" "Sous la tutelle de" est une bouée de secours pour moi et m'aide à maintenir le bateau au dessus du seuil de flottaison. Ainsi, cette après-midi, j'ai surpris un enfant ne supportant pas la contrainte du pense-bête, l'effacer. Pas étonnant, cet enfant ne souhaite être que dans l'instant et faire ce qu'il veut au moment présent. Je lui ai dit de préparer un nouveau pense-bête pour les 4 jours suivants à partir des activités proposés par Bingo pour lui (activités liés à des brevets) ; rien d'autre sur son pense-bête puisque mis sous ma tutelle il n'a pas d'autres choix. Au final, c'est peut-être rassurant pour lui car dépassé par la multitude d'activités possibles (nombre qui s'accroît quasi chaque jour !). Quelques minutes plus tard, je l'ai vu en activité et il semblait satisfait.

En recentrant ainsi 2 ou 3 enfants, le bateau a remonté d'un cran et a navigué plus sereinement.

C'est peut-être cette guidance qu'on évoquait récemment, et qui est nécessaire dans le processus de transformation. Guidance en osant (sans doute dois-je l'être davantage ! j'en sais trop rien ! Qu'en pensez-vous Isabelle ?) être un peu plus directif pour quelques enfants.

 

Je reviens sur la réunion. J'ai l'impression qu'il y a un compromis à trouver.

Le groupe a évolué, il se sent bien, il s'écoute, il parle beaucoup mais trop à mon goût. C'est de la discussion relativement intéressante mais je trouve que certains, en prenant plaisir à parler, font perdre du temps au groupe. On pinaille, certans sujets traînent. Evidement, ce n'est pas toujours le cas et je suis complètement favorable à une réunion d'1h30 lorsque c'est nécessaire (cela a déjà eu lieu). Et puis, 1h30 de réunion un matin, ça ne laisse que 1h15 pour les activités personnelles !! découpées en 2 plages (l'une avant la réunion, l'autre après) qui, au final, semblent trop courtes pour une réelle efficacité.

 

En modifiant l'ordre du jour et en acceptant qu'il ne soit pas suivi, on le commence souvent au bout de 20 minutes voire plus des fois ! D'autant plus qu'on a du mettre en place un cahier pour noter (c'est moi qui le fais) les engagements pris pour le groupe. Ainsi, on en reparle à la prochaine réu.

Le journal fonctionne bien, on a relancé les pages perso du site, les mini-livres. Comment faire pour qu'ils optimisent davantage le temps ? Je ne pense pas revenir aux inscriptions pour les présentations (système trop lourd) ; on utilise de plus en plus un panneau d'affichage pour punaiser ce qui va être présenter. J'ai l'impression qu'il faut que je simplifie pour aller davantage vers l'essentiel.

 

ordre du jour actuel (l'objectif était de dynamiser message/fax/journal/mini-livre/site de l'école/brevets) :

  1. Relecture du cahier où on a noté les engagements

  2. Qui a une information importante ?

  3. Qui demande une aide ?

  4. Qui est en train d'écrire un message ou un fax ?

  5. Qui est en train de faire un mini-livre ?

  6. Qui en train de faire un journal ?

  7. Qui en train de faire quelque chose pour le site ?

  8. Qui en train de faire quelque chose pour sa page perso ?

  9. Qui a réussi quoi ?

  10. Qui présente quoi ?

  11. Qui a une proposition ou une question ?

et pourquoi pas un ordre du jour du type

  1. Retour sur les engagements pris

  2. Qui a une information importante, une proposition ou une question ?

  3. Qui a besoin d'aide ? (hormis tout ce qui touche aux brevets car géré via la version 2.7 -prochainement en ligne- de Bingo qui m'a valu un couché à 4h du matin la nuit dernière !! en raison d'une succession malheureuse de bugs bien cachés !)

  4. Présentations de ce qu'il y a sur le panneau d'affichage et dans la corbeille

  5. Qui a réussi quoi (conservé pour leurs plaisirs mais ça devrait disparaître à terme)

Que pensez-vous de tout ce binz ? retour début - retour menu 3type

 

Ludo

C'est rigolo parce que depuis la rentrée, nous avons aussi changé : avant,
c'était en levant la main, avec inscription préalable à l'ordre du jour...
Maintenant, le rôle de l'animateur est de laisser vivre la réunion. De  relancer quand ça s'arrête ou quand ça s'égarre en petites discussions à 2 ou  3 et de permettre à chacun d'être écouté. ça n'est plus de donner la parole. ça faisait déjà un moment que ça nous gênait cette histoire. Nous avions  notamment essayé le "bâton de parole". Eh bien, il est resté quelques débuts  de réunions mais pas longtemps parce que c'était complètement irrespectueux  de l'organisation des échanges.
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Jean-Claude

Dans ma classe, un enfant distribue la parole pendant la réunion. Les enfants lèvent le doigt pour prendre la parole, ça marche pas mal.

L'enfant qui dirige la réunion demande en premier qui fait quoi ? Il enchaîne en demandant quels sont les brevets qui ont été passés et réussis. Vient ensuite le moment de présentation et la conclusion avec des remarques ou questions sur le fonctionnement de la classe.

 J'insiste beaucoup sur le respect de la parole donc tous les enfants doivent se taire quand quelqu'un parle. début - retour menu 3type

 

Philippe R

Avec les enfants et Hélène, on a essayé plusieurs manières d'organiser la prise de parole à la réunion. Avant nos essais, ils levaient la main et un enfant, différent chaque journée choisi par l'ancien donneur de parole parmi les volontaires, distribuait la parole.
 Mardi dernier, lors d'une réu au GEM01 (GD Ain), on reparle de la méthode GLEM utillisée par 2 de nos collègues.
Cette méthode consiste à noter ceux qui lèvent la main pour prendre la parole de sorte qu'ils peuvent la baisser. Le donneur de parole distribuant la parole dans l'ordre. Ainsi, un enfant lève le doigt, le donneur de parole le note, lui fait un p'tit signe de tête et peut ainsi baisser la main ; il aura la parole puisqu'il est inscrit.
 Je trouvais la méthode trop lourde, trop distante coupant toute spontanéité mais j'ai retenu un argument. Cet argument présentait non pas un avantage de cette méthode mais un inconvénient du "levage de main classique avec donneur de parole" : un enfant levant la main n'écoute plus car il veut se montrer de plus en plus pour que l'animateur le voit et lui donne la parole ; bref, il ne pense qu'à avoir la parole, n'écoute plus les autres et finit même des fois par oublier ce qu'il voulait dire. Argument que j'ai retenu car je l'avais également remarqué.
 Du coup, donc, lors de la réu de jeudi, j'vois mon Anthony la main en l'air, qui s'avançait de plus en plus en tenant son bras comme s'il était de plus en plus lourd, la tête enfouie sous son bras qu'il soulevait le plus haut possible ! Bref, j'me dis, qu'effectivement, y a un sacré inconvénient à fonctionner comme ça.
Du coup, je demande la parole et parle de la réu du GEM01 et d'une autre méthode pour prendre la parole. V'là donc qu'on essaie la méthode "GLEM" (j'lavais déjà essayé une autre année). On a tenu 5 minutes. C'était super dur pour le donneur de parole qui ne pouvait plus écouter les échanges puisqu'il était consacré à plein temps à la gestion des mains qui se levaient et se rabaissaient. On a également pu faire la constatation que des enfants ayant demandé la parole pour réagir à ce qui venait de se dire, ont parlé d'autre chose (mais toujours sur le même sujet) lorsqu'ils ont eu la parole. On a du coup tout arrêté mais comme y avait toujours ce soucis de bras levé longtemps, il fallait faire quelque chose et ne pas rester sur un échec. On a donc dit qu'on n'était bien embêté car ça ne marchait pas super, qu'on ne connaissait pas d'autres méthodes. Tiens, et si on essayait de ne plus lever le doigt ; du coup, on est obligé d'écouter pour pouvoir placer sa parole et s'arrêter si on est plusieurs à parler en même temps.
 La minute qui a suivi et qui a correspondu à un moment de la réunion où chacun dit ce qu'il a réussi ("Qui a réussi quoi ?") a été géniale. Ils plaçaient leur parole et y a eu une quantité impressionnante d'informations données en un minimum de temps. Et oui, puisqu'on ne perdait plus de temps à donner la parole !
 C'est en ce sens que je disais que le message précédent avait un lien avec celui-ci : "Plus on lâche, plus l'activité est dense."
 J'entends déjà quelques collègues me dire. C'est bien joli tout ça mais t'oublie celui qui n'ose pas parler, le timide etc etc
Et c'est là que ça devient intéressant (Hélène dirait que c'est ENORME !) car très étonnant aux premiers abords :
 Julien qui ne demande quasi jamais la parole, très discret, timide, un peu renfermé, a dit ce qu'il voulait dire au cours de cette minute. C'est en fait l'inverse de ce qu'on pouvait s'attendre : le timide parle dans cette situation, il ose davantage parler et placer sa parole que lever le doigt.
 Forcément, ça m'a interrogé, j'ai donc essayé de me mettre à sa place et ai peut-être trouvé un début d'explication :
Le timide n'a pas envie qu'on le regarde, qu'on lui donne la parole devant tout le monde, qu'on le regarde ; il ne va donc pas faire l'effort de lever la main. Par contre, au sein d'un groupe où les échanges vont très vite, il sait que, dès qu'il aura fini de parler, un autre enfant va enchaîner ; on ne va donc pas s'arrêter sur lui ...
 Un lieu restreint où les membres de groupes sont très proches sont des conditions favorables - peut-être nécessaire - à cette non-méthode de prise de parole. Nous faisons auparavant la réunion dans une autre salle, autour de grandes tables ; nous n'aurions jamais pu fonctionner comme ça

 

Philippe R

On a essayé différemment, la fameuse prise de parole libre, je ne te raconte pas le merdier ( gloups, désolée mais il n'y a pas d'autre mot).

Sans doute lié à l'aménagement de la réunion. Enlève les tables, fais un cercle avec les chaises, rapproche les, c'est plus intime ...

Et là, ça va marcher ;-) ce sera même drôlement plus efficace.

 Si c'est trop dur à accepter, psychologiquement, ne change rien ;-) Le groupe a parfois besoin de mettre une certaine distance entre ses membres.

 

Philippe L

Les réunions qui ont le mieux fonctionné sont celles qui se sont déroulées l'année dernière lorsque Hippolyte fut président. Manifestement, distribuer la parole le gonflait prodigieusement et il s'en tira en annonçant qu'il laissait la parole libre, c'est à dire que la prenait celui qui voulait. L'on fit un essai pendant 15 jours (le temps de la "présidence" d'Hippolyte).

La parole fut vivante, spontanée, réactive. Nous gardâmes cette façon de faire, à la restriction prêt que cela dépendait de la personnalité du président ou de la présidente ou de l'état de la classe. Il était parfois nécessaire de revenir à la distribution de parole (pas d'inscription, lève la main celui qui veut parler...), mais à chaque fois que cela faut possible nous revenions à la parole libre (Hippolyte restant cependant le spécialiste de cette non distribution)

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Bérangère

Côté adultes:
La méthode "GLEM" fonctionne pour les conseils des maîtres à Marie Curie.
On a essayé différemment, la fameuse prise de parole libre, je ne te raconte pas le merdier ( gloups, désolée mais il n'y a pas d'autre mot).
C'et frustrant,certes, mais nous sommes aussi suffisamment intelligents pour donner la parole à celui qui veut répondre immédiatemnt si l'importance de sa réplique est probante.
Côté enfants:
Je pense effectivement que les timides se sentiront plus à l'aise dans un dispositif dont le caractère solennel peut-être paralysant et j'essaie personnellement de tendre cers ce fonctionnement. ( je laisse à présent chuchoter les enfants pendant la réunion si leurs commentaires ont un rapport avec la vie de la classe et si les enfants prennent directement la parole sans passer par le donneur de parole, le président de la réunion ne le qualifie pas de gêneur s'il n'ya pas eu interruption).
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Emmanuelle

Ayant lu les échanges sur la prise de  parole j'ai demandé aux élèves (CM1/CM2) ce que l'on pourait faire pour ne plus à avoir à lever le doigt pendant la réunion. Ils ont proposé d'inscrire ceux qui veulent parler( je trouve ce système efficace mais freinant les échanges spontanés) d'avoir un système de code (pas très clair) et de parler en faisant attention à ne pas se couper la parole.
ils ont donc mis ca en pratique lundi et mardi et pour l'instant ca marche; l'interet de cette pratique c'est qu'ils sont vraiment obligés de s'écouter pour savoir quand ils vont pouvoir intervenir; depuis un moment j'avais remarqué que les enfants sont capables de rester 5 minutes le bras levé et de ne  pas écouter celui qui parle.
je sens qu'ils sont assez fiers de pouvoir gerer ce temps de parole de cette manière;
je ne vous parlerai pas de tout ce qui ne fonctionne pas car j'ai décidé aujourdh'ui en tout cas de m'attarder sur ce qui marche!!!
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Mireille

Je ne comprends pas bien pourquoi le fait de lever le doigt empêche d'écouter ? Ou alors avec les petits (CP) "c'est pas pareil".
 
Pour les réunions, je n'ai pas fait longtemps le système des pré-inscriptions car je trouvais ça très contraignant et ça ne marchait pas bien.
Les réunions (deux d'une demie heure par jours) se déroulent en :
Le matin : Qui a quelque chose à raconter , Qui a quelque chose à présenter (objets, lectures, "point" ou résultats d'ateliers, de projets...)
L'après-midi : Qui a des critiques, Qui a des félicitations, Qui a des propositions (école, classe, d' animations d'atelier...)
Le vendredi s'ajoute une partie de réunion consacrée aux considérations, synthèse sur le comportement...(ceintures...)
 
Les enfants lèvent la main le président de réunion donne la parole à un enfant. 
Ainsi bien sûr, en écoutant celui qui parle les autres baissent la main en attendant que le précédent ait fini
L'enfant parle puis dit "j'ai fini". Le président pose la seconde question "Qui a des remarques ou des questions ?" idem (3 enfants).
Puis le président donne la parole à un autre enfant... 
C'est moi (pour l'instant) qui note les enfants qui sont passés -pas de perte de temps puisque cela se fait en même temps-
pour que le lendemain la priorité soit donnée à ceux qui n'ont pas parlé. Je pense d'ailleurs qu'à mon retour de stage c'est le(la) président(te) qui pourra le faire.
 
Il est vrai cependant que je pensais trouver avec les enfants un système plus particulier peut être pour le "bilan" des réalisations projets ou ateliers, mais en même temps je ne suis pas convaincue de la nécessité. J'attends de voir si lors des "présentations" arrivent davantage de choses, (cela commençait à être le cas avant (j'allais dire mes vacances mais non ! avant mon départ en stage...) alors je suis optimiste (de temps en temps c'est mieux !!...)retour début - retour menu 3type

Corinne : Je me lance, j'ai mis en place le "quoi de neuf ?", je ne parle plus pendant 15 minutes !

 

Je me lance à prendre part aux échanges pédagogiques que je lis avec beaucoup d'intérêt depuis mon stage "vivre l'école autrement" dans l'Aube .

En effet, à la suite de ce stage j'ai mis en place un quoi de neuf qui se déroule de la façon suivante au niveau de la prise de parole :

je donne la parole au premier inscrit au tableau puis je ne parle plus durant 15 minutes !!! (durée du quoi de neuf).Le premier enfant présente son actualité, les enfants qui veulent en savoir plus lèvent le doigt, il leur donne la parole, au fur et à mesure les questions s'épuiset. Il finit par "il n'y a plus de questions ?", il passe alors la parole au deuxième enfant inscrit au tableau et ainsi de suite.

Je fais de même quand il y a présentation des travaux individuels faits pendant le contrat de travail. L'enfant s'est inscrit, il présente son texte libre, son dessin libre, son poème, son livre... Les autres ont pour mission de le questionner pour l'aider à enrichir sa production, et c'est celui qui a présenté son texte qui est l'animateur momentané avant de passer la parole au deuxième inscrit.

Quand au bilan journalier (une sorte de j'ai aimé/je n'ai pas aimé), c'est celui qui a la parole qui donne la parole lorsqu'il a terminé  et je ne la prends que lorsque me la donne en levant la main au même titre que les autres. Mais toutes mes mauvaises habitudes passées et encore d'actualité d'instit traditionnelle qui mobilise la parole fait que les enfants ont tendance à me donner la parole dès que je lève la main bien que j'attends de plus en plus longtemps ...

L'avantage c'est quand un enfant a une critique à formuler, celui qui est concerné, lève le doigt automatiquement mais est très rarement directement interrogé par celui qui l'a critiqué. ce qui fait, que lorsqu'il a la parole à son tour, la critique a été digéré et il n'est plus virulent et parfois d'autres ont déjà nuancé les évènements.

Je fais de même pour le bilan de la journée du type 'j"ai aimé, je n'ai pas aimé" et au conseil de vie bi-hebdomadaire sous forme de le dernier qui a parlé donne la parole. Mais j'ai le problème avec un enfant qui prend des temps de parole trop long. Les enfants ne soulevant pas le problème en conseil de vie (c'est un leader) je ne sais comment le résoudre.

C'est actuellement dans ces échanges que je prends le plus de plaisir pour le reste il me reste encore beaucoup de chemins à parcourir pour trouver une voie moins cahotique que celle empruntée à ce jour !!! Mais grâce à vos e-mail, je souhaite poursuivre, je ne veux plus retourner en arrière mais la nouvelle route est très embrouillée

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Philippe R

Voilà, c'est arrivé alors qu'on était tous ensemble dans la salle de motricité pour chanter : la prise de parole avait du mal à fonctionner car il n'y avait pas d'animateur. Les enfants se retrouvaient dans un autre lieu, et partageaient une activité nouvelle. Et bien sûr, ils avaient besoin de parler pour donner leur avis, pour suggérer une organisation etc.
Comme il n'y avait pas d'animateur désigné, les enfants avaient du mal à s'organiser dans la prise de parole.
Une idée me passe alors dans la tête ; je les arrête, leur dis que je viens d'avoir une idée et leur propose de la tester :
c'est celui qui a la parole qui donnera la parole lorsqu'il a terminé. Lorsqu'on a la parole, on parle et on s'en "débarrasse" ensuite en choisissant un enfant qui lève le doigt. Ce fut génial et on décida de continuer ainsi pour tous les moments de parole.
 
Du coup, à la réunion, ça se passe beaucoup mieux car les échanges sont plus rapides. C'est d'ailleurs logique puisque la parole au lieu de revenir sans cesse à l'animateur continue son chemin le plus naturellement possible. J'ai pas encore fini de constater tous les effets positifs de ce fonctionnement.
Un simple schéma, qu'on fera, montrera facilement que le chemin de la prise de parole (qu'on peut imager via un bâton de parole qui se déplace) est bien moins long qu'en utilisant le principe de l'animateur.
 
L'un des effets constatés :
2 sujets peuvent "vivre" ensemble sans aucune gêne.
L'ordre du jour (par exemple "1- Qui fait quoi ? 2- Qui a réussi quoi ? 3 - Les messages Marelle etc" etc ou plus récemment dans ma classe "1-Retour sur les engagements pris 2-Qui a une information importante ...") devient inutile. Et tant mieux ! Car cet ordre était souvent frustrant car les enfants devaient attendre (et moi aussi !) qu'on arrivait à tel point du jour pour pouvoir dire ce qu'on avait à dire et qu'on trouvait important et pire même parfois, on ne pouvait pas le placer car on n'avait pas le temps d'arriver à ce point pendant le temps imparti à la réunion. Grosse frustration qui avait déjà été exprimé et pour laquelle je n'avais trouvé aucune solution.
Du coup, ce n'est pas un ordre du jour qu'on a besoin mais d'une liste de trucs qu'on peut dire pour amorcer les échanges (en début d'année) ; cette liste devenant inutile ensuite.
Et ça marche du tonnerre.
 
On sait, et j'ai pu le vérifier lorsque j'ai revu un moment filmé, que les enfants sont multi-tâches ; nous aussi d'ailleurs ! Combien de fois, ouvrons-nous des "parenthèses" pour évoquer un truc suite à un autre truc échangé (ça me fait penser à ...) et qu'on revienne ensuite aux précédents trucs en fermant petit à petit les parenthèses. Sur une K7, on voit un enfant décidant de travailler un truc en conjugaison (suite à un projet écrit), et qui, au passage, va voir un autre enfant pour lui dire qu'il a trouvé comment fixé un poteau électrique sur la maquette.
En réunion, idem, différents sujets peuvent être évoqués et traités en même temps tout en permettant à un autre de placer une info de type "J'ai réussi à faire tel truc" ou " je suis en train de faire tel truc". Lorsqu'il y a un animateur, il gère un sujet et lorsqu'un enfant évoque autre chose, il lui fait gentiment remarquer qu'il est hors sujet (ça arrive souvent chez nous lors du Grand Conseil). Ca me semble inévitable avec un animateur (impossible pour lui seul de suivre et gérer différents sujets en même temps). En revanche, lorsqu'il n'y a pas d'animateur (ou que des animateurs), tout devient possible et ça se passe très naturellement.
Autre effet positif constaté : les enfants écoutent davantage celui qui parle puisque c'est lui qui donnera la parole. Avec un animateur, ils sont davantage focalisés sur l'animateur que sur celui qui parle.
 
Le gros avantage, c'est que ça marche naturellement quelque soit le type de moment de parole et le lieu où l'on se trouve. Plus besoin de l'adulte pour désigner un animateur lors d'une situation nouvelle.
 
Nous avons fait de manière naturelle un ajustement. Si un enfant pose une question, on lui répond naturellement mais il garde la parole.
 
Autre chose : la spontanéité n'est pas perdue. On peut bien sûr réagir sans lever le doigt ; de toute manière, c'est tellement naturel pour tout le monde que ça se passe même si l'adulte ne le veut pas ! Si bazarre il y a, y a toujours un enfant (ou moi parfois) pour rappeler où est la parole (leur terme), cad qui a la parole et donc qui va la donner.

 

2005-2006

La réunion, c'est avant tout un espaces-temps de la structure où tout le monde se trouve "réuni". Toutes les structures du groupe de recherche ont de tels moments. Mais tous n'ont pas forcément la même fonction. Cet espace-temps ne prend sens qu'en interrelation avec les autres éléments de la structure et fait partie d'une cohérence. Reste à savoir laquelle. Du coup est-ce en terme de "fonctions" qu'il faut analyser son rôle ?

Sophie : la réunion est bien l'organe essentiel de ma classe

 

Deux approches ; sont-elles très différentes ou contradictoires ? Laurent B : la réunion, outil ou moyen à diverses fonctions -  Sylvain : distinction entre réunion et conseil - Ludo Toutes les fonctions peuvent être réalisées dans le même espace temps. Sylvain : Pourtant les problèmes de comportements et la loi qui en découle doivent être spécifiques - Ludo : pas d'accord ! Sophie met son grain de sel ! Sophie est encore interpellée par Ludo : le conflit ! (mais finalement peut-on considérer les conflits comme indépendant... de la règle de trois ?! ndlr) Sylvain : règles mathématiques et règles sociales ne sont pas du même ordre

Ludo : un exemple de réunion pour étayer son argumentation précédente

Ludo : Problèmes de comportement pendant la réunion

Frédéric G : On doit savoir pourquoi on se réunit... (une approche issue des méthodes actives qui se rapproche de l'approche de Sylvain issue de la pédagogie institutionnelle ndlr)

Philippe R : mes réunions

Sylvain : mes réunions

Frédéric G : trop de réunion tue les réunions.

 

Laurent L : premier "conseil"

Philippe R : La place de la réunion

Philippe R : réunion de "vie de classe"

Sophie

la réunion est bien l'organe essentielde l'organisation de la classe.
Nous faisons deux réunions par jour, les enfants débutant ... avec moi, une réunion sert à expliquer les outils de la classe, à les localiser et l'autre sert aux présentations et aux arrivés de l'extérieur (objet ou fax)..
Je fais en ce moment des ""stages"" du style comment faire pour corriger un texte et ce que je peux en faire après.
Je fais passer des évaluations diagnostiques pour déterminer ou ils en sont(lecture, numération, calcul) et pour les diriger vers les fichiers appropriés et commencer des ateliers de soutien pour certain. Je commence à élaborer pour chacun la typologie des erreurs en orthographe grammaticale et lexicale pour faire leur cahier d'orthographe et leur donner les fiches outils dont ils ont besoin.

Pas de plan de travail mais je note au jour le jour sur leur cahier de suivi ce qu'ils font. Le plan de travail viendra par la suite.

Je mets en place le fonctionnement des cahiers , 5 cette année : un cahier du jour, ils collent tous leurs travaux, un cahier "les écrits que j'aime" et uncahier  de suivi personnalisé (plan de travail), un cahier d'orthographe et un cahier de correspondance + 1 portes vues un côté pour les brevets et les listes des compétences (pas encore bingo ...) et l'autre pour les fiches outils.

La classe s'organise petit à petit et les enfants découvrent les différents ateliers au fur et à maesure de leur présentation. Cette année je n'ai pas tout mis d'emblée à disposition.

Un règle est mis en palce : quand j'ai terminé quelque chose soit je le colle dans mon cahier du jour, soit je le présente aux autres. Dans la classe l'arrière du  placard sert à mettre les travaux à présenter, tous les jours on le regarde et les enfants laissent ce qui les intéressent. La réunion est nourrit par cela en ce moment. Ils font tous des rosaces et la coopération fonctionne très bien.

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Sophie

En ce moment je fais deux réunions : une le matin après la récréation qui concerne les productions des enfants dans la classe (recherche maths, création maths, texte libre, ...), c'est à ce moment la que les enfants prennent ce qui les intéressent, ce qu'ils veulent reproduire ou améliorer, ou transformer. Les propositions servent à certain pour construire un projet. En ce moment j'influe bcp, je leur donne des pistes. C'est un peu long.

Une autre vers 15h30 qui sert à présenter toutes les choses qui viennent de l'extérieur: aujourd'hui nous avons eu Matisse, La vie à la ferme et des cartes postales du sud de la france et de la vendée, plein de boulot pour la matresse pour exploiter ce qui rentre : recherche de doc sur Matisse, déploiement de la carte de France pour replacer les cartes postales au bon endroit, mise en place de l'atelier Arts pla pour faire à la Matisse... que dun bonheur pour moi.

Pour que les enfants s'approprient le milieu (les outils) je fais des ""stages de formation" cette semaine : comment je corrige un texte seul et ce que je peux en faire après.

Et jeudi je commence le travail de groupe : sur l'organisation du travail (plan de travail ???), sur la gestion des cahiers et a terme cela évoluera sur la gestion des projets.
Plan de travail jeudi normalement mais pas pour tous, certain n'en non pas besoin.Deux groupes par jours 30mn chacun (pratique de P.Ruelen).
J'éspère avoir autonomisé plus de la moitié de la classe avant la fin de la semaine prochaine ... quelques flottements mais bon c'est normal, c'est le début.

Ils savent tous comment corriger un texte et ou sont les outils et l'affichage pour le faire, certains ont commencé les fichiers de maths, d'autres ceux de lecture, aujourd'hui atelier de maths en numération (sur le vif).
Les enfants que j'ai face à moi, on envie d'apprendre et je suis heureuse d'être parmi eux et de faire mon travail dans de bonnes conditiosn ....
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Laurent B

En rédigeant le ptit guide qui devrait permettre aux enfants de se passer de moi le plus possible pour animer notre réunion de la mi-matinée, il m’a semblé y voir plusieurs niveaux :

* La réunion comme moyen de faire entrer des infos de l’extérieur dans la classe : c’est « l’info du jour » (une présentation de mon quotidien), un court moment de « quoi de neuf ? » et le point sur le courrier et messages (« avons nous reçu des messages ? en avons nous envoyé » ?)

* La réunion comme outil de régulation du travail personnel et/ou collectif : « Qui a commencé quoi ? qui est en train de faire quoi ? qui a terminé quoi ?  qui a besoin d’aide ? qui va faire quoi ? »…

* La réunion comme moyen de valoriser les productions écrites et … d’en profiter pour d’éventuels apprentissages (présentation de textes libres affichés dans la classe et remarques du groupe)

* La réunion comme outil de régulation de la vie collective : j’étais très peu satisfait du conseil hebdomadaire de l’année dernière. D’abord à cause du « je critique » dont je finissais par me demander s’il ne générait pas des choses qui n’aurais pas existé sans ce moment et qui induisait des trucs trop judiciaro-moraliso-culpabilisant :)) sans apporter de vrais éléments de résolution. Et puis parce que j’avais envie que ce qui pouvait faire problème puisse se verbaliser au quotidien de manière courte et le plus efficace possible. Je me suis donc notamment mis aux « messages clairs » grâce à Sylvain et Hélène,  qui peuvent être dis ou lus à la réunion, tous les jours. Personne n’a encore parlé du « conseil » et ce n’est pas moi qui le ferait. On verra ce que ça donne.

* La réunion, lieu d’organisation : « quelqu’un a t’il des  propositions ? Est ce qu’il y a des inscrits et besoin de faire une autre réunion cet après midi pour faire des présentations ? …)

 Il peut sûrement sans doute y avoir d’autres fonctions. Ca fait quand même plein de choses. Pour l’instant, en 30 minutes, ça passe et ça me déplait déjà moins que l’année dernière, même si je suis très présent pour l'instant. Peut être aussi parce que nous avons cette année un coin réunion, que nous n’avions pas l’année dernière. Je crois aussi comme vous 2 que c’est vraiment le lieu « carrefour » d’une organisation en évolution. Parce que c’est le lieu des constats quant à ce qui marche…ou pas, et l’endroit où on peut débattre et décider, elle pourrait être pour la structure-plante, un genre de graine perpétuelle, celle qui lui permet de toujours renaître, de se transformer, de rester vivante… :))))))))))

réaction sylvain

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Laurent L

Je tenais à vous faire par de mon premier conseil de classe. L'ordre du jour était "la remise des permis".
J'ai trouvé assez intéressant le fait que les élèves discutent entre eux pour remettre les permis. En effet, je me suis mis complètement en retrait de façon à ce que les élèves comprennent que c'est la classe qui décide.

Si un élève a gêné la classe toute la semaine, la classe lui fait remarquer. J'ai été surpris par la justesse des discutions. Les élèves les plus "agités" reconnaissant volontiers leur agitation et s'adressant souvent eux même le permis adéquat par rapport à leur comportement global.

J'ai utilisé une "présidence tournante" à la manière de Philippe. Je m'explique:

L'élève qui a la parole s'exprime et dit ce qu'il a à dire. Quand il a fini c'est lui qui donne la parole à un autre élève. Le droit de réponse se faisant naturellement entre les élèves. La parole tourne dans la classe et les élèves restent beaucoup plus attentifs (je pense) qu'avec "un donneur de parole". De plus cela me facilite la vie pour me mettre en retrait et libérer la parole. Quand je veux m'exprimer je lève le doigt comme eux et attends d'avoir la parole.

Certains élèves (par manque d'habitude) ont eu du mal à accepter les remarques de la classe. En effet, il me semble que ce conseil leur à permis de prendre conscience qu'ils avaient des devoirs et des droits et que le bon "fonctionnement de la classe" était du ressort de tous. Ce n'est pas forcément facile de passer d'une relation duelle, maître-élève, à une relation classe-élève. La pression du groupe est beaucoup plus forte.
Le groupe permet à chacun, me semble t-il, de prendre conscience de lui même. Certains élèves ont pris conscience que leurs comportements pouvaient gêner la classe. Ce n'est pas forcément facile de l'admettre.

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Sylvain en réponse à Ludo

Je trouve ta typologie intéressante : la réunion comme instance de :

- entrée d'informations dans la classe

- suivi des projets personnels et collectifs

- valorisation des productions

- régulation des conflits

- organisation de la classe

 

Dans nos classes, nous avons conservé une distinction entre conseil et réunion, ce à l'image de la réflexion menée à Belley.

La réunion, c'est l'instance d'accueil et de transformation de l'information, de l'événement. Elle est quotidienne et se matérialise par l'organisation et la distribution des informations sur les plans de travail (individuels et collectifs).

Le conseil, c'est l'instance de régulation de la vie sociale et symbolique du groupe. Il est hebdomadaire et tend à laisser une place à ce qu'apportent les enfants en termes de critiques, modifications de règles, demandes de ceintures et permis.

 

A ce jour, cette distinction nous semble opportune parce qu'elle permet à la réunion d'exister pour ce qu'elle est sans être parasitée par ce qui fonde le conseil. La priorité est clairement donnée à la réunion et l'intention est de voir petit à petit le conseil perdre en intérêt, mais ce n'est pas encore à l'ordre du jour tant les enfants accordent  de l'importance (à juste titre d'ailleurs) pour la considération de leurs petits déboires et la reconnaissance des attitudes responsables qu'ils deviennent progressivement en mesure de manifester.

réaction de Ludo

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Ludo en réaction à Sylvain (mess à gauche)

A propos de cette réunion, on en revient finalement à cette idée de circulation de l'information dans la classe : qu'elle vienne de l'intérieur ou de l'extérieur.

On présente ses idées, ses observations, ses réflexions et ses conclusions qui à leur tour deviennent des entrées qui peuvent être à nouveau traitées. (ce qui n'est pas le cas de la valorisation des productions, même si le fait de présenter ce qu'on a fait, ce qu'on a appris, ce qu'on sait faire, ce qu'on peut faire fait, de fait, plaisir à celui ou à celle qui le fait).

Donc en fait, pour moi, la réunion est un lieu d'organisation du traitement de l'information.

Après, c'est plus l'information que j'essaierai de classifier si besoin est, mais je n'en suis pas sûr car des informations à priori très différentes (la poule de l'école a soif, comment sautent les poissons ou volent les oiseaux, j'ai une crampe, je voudrais savoir pourquoi on a des os, on a reçu un poster de squelette, etc...) pourront mener à des choses très différentes comme à quelque chose de très semblable (recherche, moment collectif ou autre sur "comment on se déplace" par exemple).

En fait, la classification de ce qui se passe à la réunion semble épineuse : prend-on les entrées, les sorties, les traitements donnés pendant la réunion ?

 

A propos du conseil, au début, il était hebdomadaire (mais la réunion aussi... donc non distinguée et non suffisante). Quand la réunion est passée quotidienne, la gestion des conflits a continué (avec la boîte à critiques, félicitations, projets) quotidiennement. Et puis l'an dernier, on a rapidement laissé tomber cette boîte qui finalement apportait beaucoup de problèmes à la réunion. Du coup, maintenant, il y a toujours des conflits mais ils viennent rarement à la réunion. Et quand ils viennent, ils sont traités comme les autres informations : en fonction des souhaits, des besoins, des envies. Cela donne naissance à des projets( qui aboutissent ou non d'ailleurs).

 

Et puis j'en viens à me demander carrément : pourquoi donner de l'importance aux problèmes ou comportements divers (positifs ou négatifs) au point de les traiter spécifiquement ? Demandent-ils un traitement particulier par rapport à un problème maths qu'on n'arrive pas à solutionner ou par rapport à un problème orthographique ou par rapport à une création plastique à laquelle on n'arrive pas à faire exactement ce que l'on souhaite ? Pour ma part, j'aime bien quand le soir, comme ce soir d'ailleurs, un enfant dit qu'il a appris que "et", ça faisait comme "é" et qu'un autre dit qu'il a réussi à rester concentré et donc à lire plus dans le roman qu'il a commencé et qu'un autre dit qu'il a appris que les bébés phoques se cachaient dans la neige quand ils étaient en danger. Que des informations différentes à priori mais qui finalement sont les mêmes quand on considère qu'elles sont toutes un aboutissement. Finalement, ne découpe-t-on pas encore trop la réflexion selon les découpages classiques (projets disciplinaires (à l'intérieur desquels maths, français, histoire, sciences, arts...), comportement, sorties,...) ?

réaction de Sylvain

retour menu 2005-06

 

j'en viens à me demander carrément : pourquoi donner de l'importance aux problèmes ou comportements divers (positifs ou négatifs) au point de les traiter spécifiquement ? (Ludo)

Sylvain : en réaction au mess de Ludo au-dessus à droite

Je pense au contraire à l'importance donnée aux comportements divers parce que l'on soulève ici la question du rapport à la loi. Pour les maths, il n'y a pas nécessité d'un recours à du symbolique par que c'est propre au langage mathématique que de véhiculer ses propres lois, ses rigueurs à travers son code. Il en va de même pour l'orthographe. Quant aux arts platiques, c'est la double contrainte de la rencontre matière-outil qui crée la résistance et permet la "catharsis" de l'expression.

Pour le développement des attitudes (dont les comportements ne sont que des manfestations), c'est la Loi qui représente le levier à partir duquel des constructions vont être possibles. Pour beaucoup d'enfants, cette Loi fait l'objet d'une construction initiale par l'intermédiaire de la famille et de ses traditions. Pour d'autres, parce qu'ils sont à cheval sur plusieurs cultures sans être complètement dans l'une ou l'autre, parce qu'ils sont conduits à s'émanciper dans des milieux avec des normes de violence ou de soumission, parce que le rapport à l'adulte est tellement épars qu'il en devient diffus, cette Loi est absente. Cela se caractérise le plus souvent par un sentiment de toute puissance, un refus de l'acceptation de la contrainte, une attirance-dépendance pour la consommation, ...

C'est justement pour ces enfants que le travail sur les comportements me semble essentiel, si l'on a pour projet bien entendu de leur permettre de devenir des citoyens à la fois capables de critiques et adaptations. Or, je ne pense pas que ces constructions identitaires peuvent se faire dans de la dépendance à un adulte. J'opte plutôt pour une mise en relation avec la loi sociale et coopérative par l'intermédiaire d'un dispositif matérialisant des barrières symboliques pouvant se déclencher lorsqu'elles sont sollicitées (comportement "responsables" ou gênes). En tout cas, pour le temps où ce dispositif est nécessaire ..

réaction de ludo

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ludo en réaction au message de Sylvain à droite

Je ne pense pas que le fait de laisser les informations sur le groupe et son fonctionnement émerger à toutes les réunions empêche le traitement de la loi et la construction déconstruction des règles propres à ce groupe. Je ne pense pas non plus que cela entraîne nécessairement une dépendance à l'adulte.

Ensuite, les règles sociales semblent ne pas être différentes d'autres systèmes de règles :

- une enfant qui a des soucis avec les règles sociales aura les mêmes avec les règles en maths, en orthographe, etc...

- si l'on considère l'addition 143+15. Le résultat socialement attendu est158. Mais si l'on a 293 (nombres posés par un alignement à gauche dans l'addition), on va chercher à amener l'enfant à réfléchir sur sa règle de fonctionnement et à la déconstruire pour en construire une autre qui elle, rentre dans le cadre paradigmatique socialement partagé.

Sur cette question, nous sommes bien, me semble-t-il, dans du social ou tout au moins dans quelque chose de très semblable : les règles mathématiques sont multiples et, comme les règles scientifiques, géométriques, dépendantes des croyances et dispositions du moment. On a tendance à sacraliser les maths comme une science exacte immuable mais que se passe-t-il dans le cadre des créations maths ? On modifie bien parfois la règle pour trouver autre chose (ce qui permet de mieux comprendre la règle en cours !) (par exemple, l'addition ci-dessus, je peux dire que 158 est un faux résultat et que trois cent quatre vingt douze est juste. Il suffit de parler en verlan !)

Finalement, quelle différence avec un enfant qui, durant une période donnée, remet en cause toutes les règles discutées collectivement ? ça ne l'empêche pas de vivre, il y trouve temporairement son compte et il interagit toujours avec le groupe même si son action n'est pas des plus efficientes pour lui et pour le groupe. Pour plus d'efficience dans sa relation au monde, il va falloir que l'enfant arrive à déconstruire son principe de fonctionnement pour en construire un autre, comme pour la règle mathématique, non ?

réaction de Sophie (en dessous)

réaction de Sylvain

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Sophie

Pour la réunion je suis d'accord (avec Sylvain) sur la distinction que tu fais entre conseil et réunion.

Mais, j'ai différé le suivi des projets personnels et personnalié que nous faisons lors des réunions de groupe dans la journée, ce qui permet à la réunion de traiter essentiellement des infonrmations extrenes et internes qui arrivent. Nous discutons des productions, nous décidons ou nous les mettons pour qu'elles profite à tous et des projets sint lançés à ce moment. Le suivi des projets ce fait par petit groupe, la réunion sera le lieu ou le projet reviendra ou pas, amélioré, transformé, évolué, .... .

En ce qui concerne les conflits, tous ce règle au conseil ou pour les problèmes liés au fonctionnement, à l'organisation de la classe ou à l'utilisation des outils lors des réunions hebdomadaires ou informellemnt auprès de moi pendant mes temps libres. Pour le moment la réunion nous sert de lieu de présentation de l'information, le reste ce gère bien ailleurs pour le moment..

Ludovic :
dans le cas des lois et règles concernant les disciplines non sommes dans du social par rapport à une norme 1+1=2, oui c'est normalisé. Dans ce cas l'enfant est pour moi considéré comme apprenant les langages liés aux disciplines.
Le rapport à la loi (justice) est le même, mais non traitons ici d'un savoir, d'une connaissance concernant l'enfant comme citoyen en devenir. Nous sommes sur le registre de la citoyenneté. je suis d'accord avec toi que la citoyenneté est transdisciplinaire, mais nous avons le rapport à la loi et ne pas réussir ou ne pas être dans la norme quand tu fais mal une addition et ne pas être dans la norme quand tu transgresses une loi de vie collective (du code civil par la suite) : la sanction n'est pas la même ... Bon certes souvent il cumule les deux ...  quoique !

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Sophie en réaction à Ludo (mess du dessus)

Ludovic, tes remarques sur la place du conseil me questionne.
La ""peur "" que j'ai c'est que le règlement des conflits (en tout cas au début"parasite la venue et le traitement des infos .... peut-être faut-il passer du temps à réguler au quotidien les conflits ... quoique je me suis aperçue que souvent le fait de différer permettait aux enfants de règler seul leur conflit et de dire au conseil : "non c'est règlé". Pour les gros conflits ... l'action est immédiate ! mais pour les petits bobos de stylos ... ou autres je trouve bien de différer cela au conseil de fin de semaine.

Alors faut-il ou non ... laisser s'estomper le conseil ?.... je ne crois pas car pour moi les deux institutions n'ont pas la même place et le même rôle dans la classe.. Les propositions de gros projets se font au conseil, la demande de ceinture aussi, le règlement des conflits et les proposition de règles aussi.
D'ailleurs à ce propos j'ai changé les intitulés de boites qui jusqu'a cette année m'avait toujours posées des problèmes ... mais la les enfants n'envahissent pas la boite : j'ai un problème (pour remplacer "critiques"), peut-être est-ce le nom de la boite qui modifie les choses ??? Oui pour vous dire que les boites on changé de nom : critique : j'ai un problème, proposition : j'ai une idée et félicitations : je suis heureux de ... . Les noms ayant changé les enfants de cette classe n'agissent pas du tout comme les loupiots que j'ai eu pendant 6 ans ... J'ai constaté souvent les mêmes comportements face à ces boites et cette année : ça change. Pourquoi ? je dois être plus claire, le nom des boites est pê plus accesible en sens pour les enfants, les enfants de saint ouen sont différents : surement un mélange des trois ....
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Sylvain, en réaction à Ludo

Il ne me semble pas que règles mathématiques par exemple et règles sociales soient du même ordre parce qu'alors que les premières sont relatives au langage mathématique et indépendantes du contexte dans lequel elles interviennent, les secondes, en plus de ne pas être constamment convoquées, sont fortement dépendante du contexte et différente selon leur environnement. Pour le dire autrement, il n'existe qu'un seul référenciel mathématique (out du moins en primaire) alors qu'il peut en exister une multitude concernant les interrelations.

C'est pour cela que les problèmes concernant ces deux domaines peuvent à mon sens faire difficilement l'objet d'un traitement comparable.

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Ludo

Le soir, nous nous réunissons pour présenter ce qu'on a envie de présenter de sa journée, ce qu'on a appris, ce qu'on a trouvé, ce qu'on a fait, ce qu'on a aimé, ce qu'on n'a pas aimé....

Rapide présentation de celle d'hier :

Alex (6 ans) a réussi à lire un petit livre avec de l'aide. Joseph (6 ans) a avancé sur la moto qu'il souhaite construire. Gaël (9 ans) n'a pas aimé les échanges de gros mots entre Mélina et Maëva. Antoine (5 ans) répond qu'il ne faut pas s'insulter. Le groupe adhère. Pierre (11 ans) montre qu'il a fait des progrès dans les tables de multiplication et dans les soustractions de tête (il a noté les résultats de l'ordi sur une feuille). Il présente les articles recueillis pour le journal et dont il est content. Il dit aussi qu'il a réussi à mieux s'organiser dans la journée pour faire ce qu'il voulait faire. Maëva (8 ans) a commencé à faire des rosaces au compas mais son problème est que l'écartement du compas change. Syndia (7 ans) a dépieuté des pelotes de réjection. Mariola (4ans) dit qu'elle a bien aimé le vélo dans la cour. Mélina (10 ans) montre des rosaces évoluées qu'elle a faites. Maëva en profite pour lui demander si elle pourra lui montrer.

Tout est mêlé : disciplinaire, savoir-faire, savoir-être, organisation... Pour ma part, j'en suis heureux. ça semble vouloir dire que la vie et l'organisation du groupe a pour eux une existence et est un objet de réflexion et de suivi au même titre que le reste.

Voila pour ces réflexions matinales .retour menu 2005-06

 

Philippe R
Ce matin, au feeling, j'ai organisé une mini mini réunion dès le début pour que tous ceux qui ont des idées pour écrire les disent afin "d'alimenter" les "sans idées".
C'était assez sympa et efficace, car ça nous a permis de nous rappeler certaines choses genre faire un message de présentation pour les classes Marelle.
 Du coup, voilà qu'il y a moins de 2 minutes, alors que je voulais affiner la distinction entre la réunion du matin et les présentations de la fin d'après-midi grâce au message de Ludovic, je me disais que ça serait peut-être pas mal d'avancer la réunion.
 En la plaçant à 9h (au lieu de 9h45) - on commence à 8h30 - on permet de donner plus tôt des idées aux uns et aux autres tout en permettant une mise au travail personnalisé. A ce sujet, c'est fou d'ailleurs de constater les différences entre ceux qui sont à DONF dès 8h20 et d'autres qui émergent tout doucement.
 Je me rappelle avoir voulu la placer à 9h45 afin que l'heure de récréation puisse être un garde fou pour couper la réunion afin qu'elle ne s'éternise pas. Aujourd'hui, je suis moins embarrassé avec ça, car d'une part, s'il y a matière, ça me dérange pas qu'elle dure davantage et d'autre part, ça me gêne moins d'intervenir et donc d'être un garde fou quelque part.
 A quelles heures sont vos réunions ?

  P.S1. : Je maintiens un moment de présentations le soir que je retarde cette année (16h-16h30).

 P.S2 : les horaires de l'école sont 8h30-11h30 et 13h30-16h30


réponse Juliette :

mes horaires : 9h10-12h10; 13h25-16h25 (on a des bus aux horaires farfelus!)avec récrés initialement prévues à 10h30 et à 15h00 
horaire prévus pour la réunion : 10h45-11h15
elle a tendance à commencer à 11h parce qu'une récré de 15 mn, c'est pas humain, et à se terminer à 11h50 parce qu'il y a trop de trucs collectifs à partager...
 je me demande donc comment répartir les thèmes et les moments,
surtout depuis que Laurent m'a mis la panique dans la tête avec son mess sur la réunion, qui devient une mine sans fond...
ils ont tous commencé qqchose, tous des projets, tous besoin d'aide...tous un poème à nous présenter...

 la première fois que j'ai sorti cette fiche ça a été comme une révélation... un vrai catalyseur de communication!


réponse hélène

Moi je la fait aussi avant la récré...

je vois bien l'interet de la faire plus vite dans la matinée, mais ce qui me gêne, c'est peut être de les couper dans leurs activités au bout d'une demie heure, et puis comme on se dit ce qu'on fait, qui a besoin d'aide et tout ça, je pense qu'il n'aurait pas le temps d'etre clair avec ça...c'est là que je me rends compte qu'à la réunion, on est peut etre trop dans le jour meme, et pas assez dans une continuité.....et vous?

réponse Sophie

La réunion à lieu avant la récré, mais je n'ai pas l'impression qu'ils soient coupés dans leur activités puisque certain (group 3 et 4) sont en temps personnel depuis le matin.
Pour les aides perso, ceux qui n'ont pas d'idées j'ai différé cela lors des réunions de groupe hebdomadaire qui servent pour le moment à permettre à chacun de s'approprier les différentes outils (cahiers,  plan de travail, cahiers, fichiers) et les différents  lieux  (ateliers pemanents)  mis à leur disposition. Pendant ce temps de réunion de groupe les projets émèrgent et je les oriente et l'ensemble du mini groupe aide à trouver des idées si cela ne suffit pas la question et renvoyée au grand groupe et donc à la réunion. Les productions faites et souvent cachées ... mais pourquoi donc ??? ne pas montrer ce que tu as  fait mon enfant .... Dans la classe la réunion n'est encore qu'une réunion de présentation ...   et il faut que ça évolue mais pour le moment l'objectif c'est que les enfants acquierent un maximum d'autonomie ... dans la classe, qu'ils arrivent à trouver seul ce dont ils ont besoin pour satisfaire leur envie .... Je pense même en relisant toooout nos messages qu'il faudrait qu'ils y ai des minis réunions avec des thèmes style forum-débat que les enfants pourraient gérer seul dans un idéal ... du style ceux qui sont au taquet des 8h20 ... réunion matinale ... ceux qui sont plus endormis attendrons 9h30 .... et puis le soir une grande réunion ....

Ah aujourd'hui deuxième conseil et nous avons travaillé essntiellement sur les
ceintures et le texte de loi qui vont avec ...   oui mais Caroline elle .... elle avait un souci parce que quand elle faisait un exercice de numération et bien Julie et Aïssetta , elles, elles chantaient à tue tâte (que c'était joli !!) mais un peu trop fort .... etCaroline aujourd'hui était bien embêté que son problème ne suis pas résolu .... ALORS MAITRESSE

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Ludo

D'abord, une première chose qui me questionne, c'est le comportement de (on va l'appeler) Maïté (9 ans) qui n'arrête pas d'embêter tout le monde en disant des "tais-toi", "arrête ça", etc... Les autres ont beau lui dire qu'elle les saoûle, j'ai beau moi, lui dire de laisser les autres, tranquilles, rien à y faire. (et en plus, elle, elle ne s'embête pas pour faire ce qu'elle demande aux autres ne de pas faire ... expérimente-t-elle le fait qu'elle puisse avoir son mot à dire ?)

C'est sorti en réunion aujourd'hui. Les autres n'en ont pas fait un pâté, elle non plus et d'ailleurs, on aurait dit qu'elle avait oublié 30 secondes après. Bref, elle est chiante.

Toujours est-il que cela remet en cause l'intérêt de la gestion des relations groupe à la réunion dans la mesure où elle n'en tient pas compte et donc que pour elle, apparemment, ce qui est dit la concernant à la réunion ne lui sert pas. Cela n'empêche pas qu'elle comprenne le sens et le rôle de la réunion dans la mesure où elle y participe pour présenter, pour proposer.

Je crains que le groupe ne tende à la rejeter partiellement et cela m'ennuie.

 

Sinon, un dont j'avais parlé l'an dernier et qui m'a fait marrer aujourd'hui (bien qu'il ait été absent) : Tony (je ne sais plus si je l'avais appelé comme ça... mais finalement, peu importe dans le cas présent).

Lundi, il nous balance à la réunion qu'il a balancé les ballons chez les cantonniers, exprès. Tout le monde le regarde avec des yeux ronds, n'ose rien lui dire face à sa franchise et on décide qu'on ira demander aux cantonniers s'ils peuvent nous renvoyer les ballons mais que pour ça, il faudra éviter, quand même, de leur demander trop souvent. Aujourd'hui, on voit le cantonnier. J'y pensais plus. Une élève, voyant que je disais bonjour au cantonnier, me dit qu'il faudrait lui demander. Le cantonnier va voir et.. pas de ballons... Alors, en fait, Tony nous a fait une blague...

Est-ce parce qu'il souhaitait tester la réunion (il intervient énormément d'ailleurs, pour un enfant de bientôt 5 ans, pour proposer, intervenir beaucoup sur la gestion du groupe, sur ses projets...) et savoir ce qui se passerait dans cette configuration ? N'empêche, c'est culotté, non ?

 

Enfin, aujourd'hui, la réunion la plus intéressante a été celle qui a permis de bosser ensemble sur ce qu'on allait faire pour Chrystel (l'ATSEM qui se marrie ce WE et qui ne revient que jeudi prochain). Cette réunion avait un but précis, souhaité par tous et connu de tous. Chacun a proposé, fait attention à ce qu'avaient fait ou proposé les autres. Il semble donc important que l'objet et l'utilité de la réunion soient clairs pour tous. Même si cela est l'évidence, je tenais à le souligner. Cela expliquerait aussi en partie la difficulté avec les plus petits (dans mon cas) ou les nouveaux (dans les classes double niveau par exemple). .retour menu 2005-06

 

Frédéric G

Je crois qu'il faut effectivement bien distinguer, connaître et avoir vérifier la véracité du pourquoi on est là, collectivement et individuellement dans une réunion. La question donc de la participation de tous se pose en fonction de l'objet de la réunion: elle se pose à la fois sur le mode de qui veut y être mais aussi sur le mode qui doit y être... Là, il me semble que si tout doit être parlé,  la responsabilité de l'adulte est très importante.

Ensuite, la question de l'installation dans l'espace est aussi à prendre en compte: en règle générale, il me semble que chacun doit pouvoir voir et entendre chacun; il n'est pas non plus neutre de placer la réunion dans tel ou tel autre endroit de l'école, de la même manière que ce n'est pas la même chose s'il y a des tables entre nous ou s'il n'y en a pas, de la même manière enfin comme certains d'entre vous l'ont déjà dit, le choix de l'horaire et de l'institutionalisation ou pas (on peut provoquer une réunion pas prévue) n'est pas anodin.

Enfin, le choix de l'animateur de séance (et voir du preneur de notes) est aussi à prendre en compte; il aura pour tâche principale et minimum de veiller à ce que la parole soit réellement distribuée. Pour ma part, je pense que pour certaines réunions, il est nécessaire que ce soit l'adulte qui soit animateur; mon expérience ailleurs que dans l'école me fait dire qu'il n'est pas facile d'être animateur d'une réunion (savoir relancer, synthétiser, questionner, opposer, distribuer équitablement la parole, valoriser les plus hésitants, faire valider une décision, raccrocher ceux qui se dispersent, recentrer sur le sujet en cours ou sur l'objet de la réunion, être le plus possible sur la forme de la réunion plutôt qu'engagé sur le fond...)

Pour ma part, je vois plusieurs types de réunion dont certaines ne me paraissent pas malines à placer l'une avec l'autre, ou l'une derrrière l'autre. Deux grands types:

- celles qui traitent des relations entre membres d'un groupe, du fonctionnement et des règles de vie entre chacun, entre chaque rôle, entre chaque statut, entre chaque fonction (régulation, expressions, propositions et décisions d'organisation , de changements autour des habitudes, des comportements, des règles). On peut avoir une réunion consacrée uniquement à la régulation (on s'engueule à propos d'un évènement ou d'un ras-le-bol!)

- celles centrées sur le travail : bilan des travaux en cours (j'en suis à..., il me reste à..., j'ai besoin de...) socialisation des travaux finis (j'ai ou nous avons fait...archiver?.. publier?), projections (ça me donne envie de..., on pourrait...,...), organisations matérielles suite aux repérages des difficultés et/des compétences (qui fait quoi avec qui pour quand pour qui et quoi). Il me semble que là, l'instit est présent, à l'écoute, propose, note, s'engage à, favorise, diffère...

- celles centrées autour d'un groupe de vie plus serré: par exemple, un groupe d'âge ou un groupe d'intérêt, ou un groupe de besoin, ou un groupe de projet...

- celles qui sont plutôt de l'ordre d'une relation duelle: entre deux enfants, entre un enfant et un adulte qui peuvent permettre d'évaluer, de contractualiser, d'encourager, de comprendre, d'expliquer, etc...

Il me paraît essentiel dans tous les types de réunion:

- qu'on formalise bien ce qui est de l'ordre de l'expression, de la proposition ou de la décision. J'écris toujours sur un support où chacun peut lire (même s'il ne sait pas encore!) les décisions assorties des conditions matérielles d'exécution quand la nature des décisions s'y prêtent

- qu'on vérifie d'une fois sur l'autre l'efficacité de la réunion précédente

Voilà en vrac et en rapide ce que je voulais dire...

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Pour moi, il n'y a pas de quoi de neuf (c'est dans la réunion de travail type breafing) ni de conseil de coopérative (c'est dans la réunion de vie d'école). Trop de réunions tuent les réunions. Une réunion peut décider d'une réunion.On peut ne pas institionaliser des temps de réunion, les faire que quand elles sont nécessaire, demandées. retour menu 2005-06

 

 

Philippe R

Aujourd'hui, 1ère réunion de vie de classe (critiques, félicitations etc)

Elle n'est pas obligatoire. 
Bah, il semblerait que vous aviez raison. Elle est utile ! J'en revenais pas !
On a aussi pu discerner son contenu de celle de la réunion de bilan de la journée. On n'y parle pas de la même chose. L'avantage de séparer, c'est qu'un contenu ne vienne pas prendre toute la place.
Du coup, à la réunion bilan qui a suivi (après la réunion de vie de classe de 10 mn où y a eu des critiques et des félicitations), on a eu des "je suis satisfait de ma journée" "j'ai appris à ..." "j'ai réussi à ...."
 J'fais vite, j'ai pas le temps.
Mais, comme je fais le secrétaire de toutes les différentes réunions, on pourra les étudier plus tard pour voir leurs différences. A la Toussaint ?
 En ce qui concerne la réunion de lancement et LA réunion du début de l'après-midi, la différence est moins nette.
 Bref, comme vous, ce changement (mise ne place de différentes réunions) semble positif.
 Dernière chose : pour pallier à mon comportement pas toujours enthousiaste ,j'ai ajouté quelque chose à la réunion de lancement : "on peut présenter ou lire quelque chose qu'on a aimé chez les autres notamment", moi compris.
Ainsi, les enfants perçoivent (enfin !) que je puisse apprécier favorablement leur travail ;-). ça, c'est un truc utile pour moi (sans doute nécessaire) qui va faire doucement rigoler Hélène et Sophie notamment, qui, naturellement, arrivent à s'emballer devant les productions des gamins. Mais, n'oublions pas que si on veut que ça marche indépendament de l'instit (carisme, comportement, etc), il faut trouver des trucs. retour menu 2005-06

 

2 006

Laurent L : je ne suis pas satisfait du grand conseil (des enfants ne sont pas concernés, concentrés...)

- Sylvain : réponse par le message clair et l'apprentissage social

- Sylvain : le président d'un jour

- Philippe  R  : heure de la réunion

 

Laurent L

Je propose un sujet  : "le grand conseil ".
 

Je suis insatisfait par rapport au fonctionnement de mon grand conseil. Je le décris. Tout au long de la semaine les élèves déposent dans les boîtes "je présente", "je propose", "Quand tu m'as fait ça, ça m'a fait ça", des petits papiers. Ces papiers sont alors recopiés le jeudi par les deux co présidents sur le "cahier du grand conseil".
Le grand conseil à lieu le vendredi et est animé par les deux co-présidents.

Maintenant ce qui ne me satisfait pas ! Certains élèves de la classe ne se sentent pas du tout concerné par les remarques qui leur sont faîtes. Ainsi j'ai plusieurs élèves qui "discutent" pas mal dans la classe. Le reste du groupe leur explique que "quand tu parles tu  m'empêches de travailler" seulement les élèves en question n'assument pas du tout leur responsabilité et passent leur temps à renvoyer la remarque sur les autres "Toi aussi tu parles !". Résultat les élèves se renvoient le problème comme une patate chaude et le problème n'est pas réglé ! Ils ne reconnaissent pas leur "tord". "Non c'est pas vrai c'est pas moi !". Bref ça devient un peu le pugilat.

Autre situation. Nous avons un problème dans les wc. Certains garçons innondent les cuvettes. Nous en avons parlé depuis le début de l'année. Comment faire pour résoudre ce problème. Les solutions trouvées par la classe: "les garçons s'assoient pour faire pipi".Résultat: le problème revient chaque semaine....

Idem dans la cour avec le foot. Il y a sans cesse des problèmes. Certains élèves ont proposé de mettre en place des arbitres pour réguler les problèmes. Seulement l'arbitre n'est pas respécté.

De plus durant le grand conseil, les élèves ne s'écoutent pas et s'expriment à tout va ! C'est pas forcément évident pour les co-présidents et je suis obligé de les aider. J'interviens pas mal du coup et c'est pas terrible.

Certains élèves ont énormément de mal à rester dans les propos de l'échange. Il y a une présentation sur un fossile par exemple et au moment de poser des questions patatra :"Moi aussi j'ai vu des fossiles à la télé !" une remarque qui coupe court et qui tombe à plat.

Un exposé sur le moteur à explosion et hop au moment des questions: "Mon tonton il est mécanicien et il adore les voitures !".

Ils ont beaucoup de mal pour rebondir et poser des questions. Lors des présentations au cours du grand conseil il y a souvent peu de questions et souvent elles sont assez pauvres. Ils ne se sentent pas vraiment concerné et sont passifs...

Comment faites-vous dans votre grand conseil  ?
Etes vous passés également par ces travers ?
Avez vous des élèves qui ne se sentent pas concerné par la vie de la classe ? Si oui comment faire pour les "gérer" ?

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Réponse de Laurent B

les élèves en question n'assument pas du tout leur responsabilité et passent leur temps à revoyer la remarque sur les autres "Toi aussi tu parles !". Résultat les élèves se revoyent le  problème comme une patate chaude et le problème n'est pas réglé ! Ils ne reconnaissent pas leur "tord". "Non c'est pas vrai c'est pas moi !".

> Je trouve ça aussi assez déconcertant. Nous avons convenu cette année qu'il est interdit de ne parler que des autres lorsque la parole est donnée sur un sujet précis ('t"as pas le droit de dire oui mais toi aussi") On répond d'abors si on comprend ce qui est exprimé (actes, sentiments, émotions) et on discute ) ârtir de ça. J'ai proposé cette règle, qui comme beaucoup de chose que je propose, a été acceptée. Mais ils s'en servent plus que la plupart des trucs qu'ils ont pu accepter ainsi. Bref, y'a au une règle chez nous pour éviter ça. On s'en sert encore mais de moins en moins. Je peux imaginer qu'elle sera oubliée lorsque nous n'en aurons plus besoin.

> > Ils ont beaucoup de mal pour rebondir et poser des questions. Lors des présentations au cours du grand conseil il
> Chez nous, on ne présente pas des choses au grand conseil (qui s'appelle la vie de classe et où ne ne cause que des relations entre nous et de l'évolution de nos règles de fonctionnement) C'est obligatoire d'y être, contrairement à d'autres moments. J'en ai qui se faisaient chier (et qui faisaient chier ! ) mais ça va mieux depuis qu'ils ont pu négocier leur non participation, justement, à d'autres réunions (présentations notamment) ...justement pendant la vie de classe, qui du coup, leur parait quand même un truc important. De toute façon, dans la mesure où la question des relations regarde tout le monde, les autres n'auraient surement pas accepté qu'ils ne soient pas à cell-ci.

> > Certains élèves ont énormément de mal à rester dans les propos de  l'échange. Il y a une présentation sur un fossile par exemple et au moment de poser des questions patatra :"Moi aussi j'ai vu des fossiles à la télé !" une remarque qui coupe court et qui tombe à plat.

> Faut peut être voir, pas sur. Ca tombe à plat pour quoi ? pour qui ? Au moins, y'en a un autre (celui qui a la télé !) pour qui ça tombe pas ! Le propre d'un propos (j'ai pas fais exprès  ) n'est il pas aussi de dériver un peu ? Le "propos de l'échange" est peut être plus large qu'on ne l'avait vu au départ et il va peut être déboucher sur quelque chose d'encore plus intéressant...ou pas. J'ai les mêmes questions. Leurs échanges sont souvent surprenants et quand c'est vraiment la leur, de réunion, ils se disent des trucs qui les intéressent vraiment. Que se passe t'il si on laisse faire ça. Ca fait un peu de peine au début pour celui qui était arrivé avec son fossile et qui se voit privé de la "vedette" . Au début, et même après bien sur (c'est con ce que je dis ) ce qui est important c'est qu'ils (les enfants) soient valorisés. Ils ont envie d'être au centre comme s'ils étaient plus importants que les fossiles. Et puis peut être que quand ça sera fait, qu'ils auront tous pu briller une fois ou deux et qu'ils se (re)connaîtront mieux, ils verront mieux le propos ?

 

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Claire : réponse à Laurent L

Peut-être que tes élèves ne posent pas de questions à la fin des exposés parce qu'ils n'ont pas été habitués à le faire (mais je me trompe peut-être...).
Ta situation me fait penser à celle d'un IMF, d'une classe de CM2, où un système de présentation de livre est mis en place. Présentation du titre, auteur, résumé de l'histoire, lecture d'un passage... pour donner
envie de le lire. A la fin de l'exposé, les autres sont sensés posé des questions. Sur les 2 présentations, pas une seule question sur les livres, mais que des remarques : "Ca donne envie de le lire", "T'as pas
donné le nom de l'illustrateur.", "T'as pas bien lu le passage.", "J'ai bien aimé ton exposé."... bref que des trucs comme ça, alors que le système est installé depuis novembre, je crois, et que l'enseignant
insiste bien sur le mot "question", et fait remarqué aux élèves que justement, on n'a pas à faire de remarques, mais on demande des précisions. (l'enseignant est tout de même un IMF assez porté sur la
littérature, c'est pas la première année qu'il utilise ce système, mais les élèves, si!)


LaurentL

C'est évident qu'ils n'ont pas l'habitude. Je suis bien d'accord avec toi. Rester dans les propos de l'échange et aller plus loin dans les débats sont des compétences qu'ils n'ont pas travaillé et qui leur font cruellement défaut.
Avec le temps, petit à petit, nous avançons.
Je me pose plusieurs questions :
Comment les faire avancer ?

Comment me positionner par rapport au groupe ?

J'ai parfois l'impression d'être pris dans une "marée noire"... Ils viennent continuellement me voir pour des petits problèmes qui ne sont jamais résolus. Je pense au problème des wc par exemple. Je leur explique que le problème a été abordé en grand conseil depuis le début de l'année, une décision a été prise mais elle n'est pas appliquée. Je leur explique que pour ce problème je ne détiens pas la solution. Y a-t-il une solution ?

Je gère le tout venant et c'est parfois difficile d'avoir sur le moment "l'approche" adaptée. Je n'arrive pas à trouver la ligne de conduite à adopter par rapport à tous ces problèmes.

 

Sylvain, réponse à Laurent

Bien sûr que je suis passé par cette étape (et je n'en suis jamais réellement sorti), je trouverais même suspect d'un point de vue humain de ne pas l'avoir vécu. On peut difficilement attendre des enfants ce que des adultes n'arrivent pas encore à faire et le propre de l'école et justement de proposer aux enfants du temps qui va leur permettre de développer une famille d'attitudes que nous souhaitons développer.

Tu soulèves différentes résistances et je ne pourrai pas les étudier toutes.

 

Au sujet des petits différends que les enfants font remonter au conseil, nous faisons référence à un élément de la culture de classe qu'est le "message clair." Avant d'avoir le droit d'en parler devant tout le monte (et de demander implicitement l'attention et l'intérêt de tous quitte à prendre du temps sur d'autres questions motivant un panel d'enfants plus large), chacun d'entre nous doit d'abord avoir essayé le message clair.

Celui qui ressent une souffrance (ou un problème) demande à celui qu'il désigne comme en étant la source d'accepter un message clair. Les deux personnes s'isolent et se regardent. Le demandeur exprime alors deux éléments :

- ce qui s'est passé (d'un point de vue factuel)

- ce que cela a provoqué en terme d'émotion ou de sentiment ("ce que ça t'a fait dans le cœur" comme expliquent les enfants)

La personne à qui s'adresse le message clair prend alors la parole et dit s'il a compris, peut éventuellement proposer une réparation (ce qui n'est pas obligatoire). Si le demandeur ne s'estime pas apaisé, il a alors la possibilité d'en parler au conseil.

Sinon, le différend ne va pas plus loin. Des étudiants qui se sont intéressés à l'impact de cet outil sur les conflits ont pu mesurer qu'environ 3/4 d'entre eux trouvaient réponse équitable. Ils ont aussi montré que celui qui s'identifiait comme la victime profitait de ce moment comme un soulagement et que celui qui était désigné comme persécuteur prenait réellement conscience de l'impact émotionnel d'une action que très souvent il jugeait bénigne.

 

Quand un problème concernant tout le monde est abordé lors du conseil, la discussion tend à se terminer par une prise de décision. Celle-ci est alors relue en entame du conseil suivant et l'on s'interroge sur sa pertinence. Elle peut alors être validée, modifiée ou abrogée. S'il s'avère qu'elle n'a pas été respectée, le conseil a pouvoir de poser une sanction qui se traduit toujours par la privation de l'exercice d'un droit. En occurrence, pour les histoires de foot (fréquentes dans notre quartier de La Paillade), c'est arrivé bien souvent  que cela donne lieu à des interdictions de jouer au foot pendant une semaine ou plusieurs, pour un, plusieurs, ou tous les membres de la classe.

Je crois que le fait de poser une loi n'est que le début de notre travail autour de l'apprentissage de la limite sociale. Cet apprentissage est d'autant plus important que c'est souvent à partir de lui que tout le reste va pouvoir se construire et que des langages vont réellement pouvoir se construire. C'est en tout cas une option salutaire avec les enfants que nous accueillons.

suite réponses à Laurent

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Sylvain

Le président du jour

Il se trouve que la vie coopérative de la classe s’appuie sur une série d’éléments du contrat de vie de classe qui garantissent la sécurité, le respect et la mise en confiance de chacun. Ces lois, règles de vie et codes de conduite font régulièrement l’objet d’études de la part du conseil de classe et tout un chacun sait s’y référer quand il en éprouve le besoin.

Or ce n’est pas parce qu’une règle est écrite, même si elle a été proposée, discutée, votée et parfois comprise et signée, qu’elle va automatiquement être respectée par tous les membres de la communauté pour qui elle existe. Je crois même que le réel travail d’apprentissage de la loi sociale, de sa portée et des limites qu’elle pose, commence à partir du moment où elle a été écrite.

Il est tout à fait judicieux de penser que c’est à l’adulte de la classe qu’incombe cette fonction de rappel de la règle. Le plus souvent, cela évite contestations, interprétations et indulgences pour les copains mais pas pour les mal-aimés.

Et pourtant, …

L’enseignant de la classe est une personne tout aussi faillible que n’importe quel enfant et l’on sait combien les erreurs d’interprétation de l’adulte peuvent engendrer des sentiments d’injustices chez les enfants.

Les plus souvent, tout du moins pour les enfants les plus dégourdis dans la classe, l’enseignant est le principal référent pour les problèmes rencontrés. On imagine mal comment un enfant ne reconnaissant pas les phrases minimales ou se trouvant devant un problème informatique insoluble pour lui va bien pouvoir poursuivre son activité sans l’aide de l’adulte.

Pendant les moments de travaux personnels, il est donc utile que l’enseignant soit disponible pour aider à l’évolution des activités dans lesquelles les enfants se sont engagés. Du fait que le don d’ubiquité ne fait pas encore partie de la formation IUFM, nous nous trouvons souvent en train de gérer deux types de demandes : celle concernant le respect des petites règles de fonctionnement coopératif  et celles autour des activités et apprentissages en cours.

La solution pourrait être de réduire la part de liberté des enfants dans la classe mais on voit bien combien celle-ci contribue pleinement à l’exercice de la coopération et à l’aboutissement des projets de chacun.

 

C’est avec toutes ces interrogations que je me suis présenté il y a environ deux ans au sein du conseil de la classe unique dans laquelle je travaille. Je demandais que l’on trouve une solution pour me permettre d’être plus disponible auprès des enfants qui en ont le besoin pour leurs activités.

Et c’est ainsi que progressivement, la fonction de « président du jour » s’est construite pour en arriver aujourd’hui au fonctionnement que je vais détailler.

 

A la fin du bilan météo de journée, le président du jour choisit parmi les enfants volontaires ayant le moins dérangé celui qui va lui succéder. Le lendemain, son prénom est écrit sur une affichette prévue à cet effet. Il préside tous les moments de réunion de la journée : Quoi de neuf, réunion, conseil, choix de textes, présentations, bilan météo. Quand il le juge nécessaire, il s’occupe aussi de modifier le « code du bruit dans la classe », celui qui permet de travailler dans un calme relatif permettant les concentrations. Il peut éventuellement noter sur une feuille les gênes provoquées par certains.

Le soir, après le bilan de journée et avant le choix du prochain président, les enfants de la classe sont amenés à donner leur avis sur la manière dont le président du jour a fait vivre cette fonction : a-t-il rappelé les règles quand il le fallait ou s’est-il contenté de vaquer à ses activités ? a-t-il pu aider les enfants qui en avaient besoin ou ne s’est-il intéressé qu’à ses copains ? A-t-il crié pour se faire respecter ou s’est-il référé aux institutions de la classe ? … C’est souvent lors de cette discussion qu’une sorte de déontologie du président du jour apparaît et se construit. Les quelques enfants qui, à plusieurs reprises, n’ont pas tenu compte de ce qui se disait lors de ces moments peuvent se retrouver mal à l’aise lorsqu’il est question de s’en expliquer et ne se proposent pas ou ne sont pas forcément choisis immédiatement pour reprendre cette fonction.

Il va de pair avec cette fonction que parfois rien ne tourne comme il le faudrait. Mais qu’importe ? Dans ces cas, en tant qu’enseignant, je peux demander à reprendre l’animation de la classe au détriment de ma disponibilité. Mais ce n’est que temporaire.

Certains enfants ne souhaitent plus être président parce qu’ils se sont aperçus que cela entravait la portée de leur travail. D’autres ne se donnent plus le droit de le devenir parce qu’ils ne sont pas arrivés plusieurs fois à rappeler certaines règles auprès de leurs copains ou ont beaucoup de mal à s’interdire de faire le petit chef dans la classe.

Certains en revanche ont pu disposer d’une place qui a montré une facette positive de leur personne, qui a pu contribuer à les faire sortir d’une réserve personnelle nocive à leur engagement dans diverses activités ou divers lieux de parole et de décision. D’autres enfin arrivent très bien à concilier la présidence de la classe et la gestion des projets qu’ils souhaitent mener.

En ce qui me concerne, j’ai adopté le réflexe de ne plus m’occuper de ce qui est du ressort du fonctionnement de la classe et de renvoyer au président ou au conseil toutes les demandes m’étant faites à ce sujet. Les enfants président du jour savent toutefois que je peux à tout moment les aider ou répondre à leurs demandes. Je peux donc accorder toute mon attention aux groupes que je suis ou aux enfants qui viennent me trouver pour les aider à débloquer certains nœuds de problèmes.

 

Voici donc une nouvelle institution coopérative dans la classe, au service du développement des activités, qui se trouve être le terrain d’une foule d’apprentissages, dont la principale caractéristique est son humanité, avec toutes les surprises et aventures que cela génère…

questions ninon

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Ninon, questions à Sylvain
 
> je crois comprendre que des enfants peuvent être président du jour de
> façon fréquente, alors que d'autres ne le seront pas tant que leur
> comportement le leur interdit ?
 
Ce qui se passe actuellement, c'est que le choix se fait de manière tout à fait subjective de la part du président en fonction. Tout le monde peut donc devenir potentiellement président du jour à condition qu'il en fasse la demande. Il n'y a pas de référence à des niveaux de responsabilités ou autres symbolismes.
 
> Est-ce que le choix du nouveau président de jour peut prêter à discussion ?
 
Ce n'est pas encore arrivé. Ce qui pourrait préter à débat lors du conseil serait le mode de décision.
 
 
> Le président du jour peut-il être démis de ses fonctions pendant la journée par les autres élèves, ou bien les critiques attendent-elles le bilan du soir ?
 
Ce n'est pas encore arrivé mais pourquoi pas lors de la réunion quotidienne. Ce qui se passe parfois de la part des plus petits c'est de demander un remplacement temporaire auprès d'un plus grand pour l'animation d'un conseil ou d'une discussion philo par exemple.

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Philippe R : heure de la réunion

Il y a quelques semaines, j'avais constaté que l'heure de la réunion devenait problématique par rapport à des activités qui se mettaient en place lorsque les enfants arrivaient et j'avais l'impression que la réunion arrivait trop tôt.
Je leur en avais donc parlé en réunion, mais ils m'ont plutôt contredit, ne voyaient pas bien ce que le déplacement de la réunion pouvait leur apporter. Ils y voyaient d'ailleurs plus des inconvénients. Je crois avoir compris alors que certains étaient pressés de présenter quelque chose à la réunion du matin et qu'ils préféraient ne pas attendre une demi-heure de plus.
 
Aujourd'hui, on était un peu tous embêté car nombreux sont ceux qui n'ont pas eu le temps de lire les nouvelles pagettes et commentaires avant la réunion. Je leur ai donc reproposé de décaler la réunion en évoquant uniquement les pagettes et les commentaires sachant que je continuais de voir que l'élan de certains enfants en arrivant dans la classe et en commençant des activités était freiné par la réunion.
Et moi le premier ! qui n'avait pas eu le temps de lire les commentaires car occupé par plusieurs enfants qui me sollicitaient en s'activant à droite et à gauche.
 
Après discussion à la réunion du matin et de l'après-midi, la grande majorité des enfants a choisi de déplacer la réunion à 9h15. Les pagettes et les commentaires étaient au coeur de la discussion. L'avantage était évident mais il leur a fallu réorganiser des petites choses dont l'heure de lecture de notre Quotidien aux PS-MS. Mais, nous avons trouvé des solutions à chaque problème évoqué. Ce petit changement anodin aura, je pense, des répercussions sur la densité et la diversité des activités (du moins, je pense et j'espère ;-).