L'enfant - annexes

Les postures Quelle relation au savoir ? Les rythmes de l'enfants Vidéos Livres

Les postures des enfants

Les 5 postures :

Dominique Bucheton, directrice du LIRDEF (laboratoire interdisciplinaire de recherche en didactique, éducation et formation), avril 2014
Dans l'école du 3ème type, les postures de l'enfant sont, de fait, créative ou réflexive.

 Quelle relation au savoir ?

Quels effets ont nos pratiques de classe dans la relation qu'établit l'enfant entre lui et le savoir ?
Cette relation induite par nos pratiques correspond-elle à celle que nous souhaiterions entretenir nous-mêmes avec lui ?
En d'autres termes, nos pratiques suscitent-elles le désir chez l'enfant d'apprendre, de comprendre ou plutôt gardent-elles intact cette volonté d'apprentissage, ce désir naturel de découvrir et de connaître ou, au contraire, la dégradent-elles ?

p 168, Le droit à l'initiative pendant l'enfance
Ce qui paraît attirer les enfants et les intéresser semble la possibilité d'être et de demeurer les promoteurs de leur action plutôt que de s'inscrire dans un cursus dont le déroulement, la motivation et l'organisation leur échappent complètement.

p189, Si, si, les enfants aiment travailler, et même après l'école !
Quand l'enfant est appelé à participer à l'élaboration et à la définition de son propre travail, c'est le sens même du travail qui change pour lui ; il le voit dès lors comme un moyen d'enrichir le groupe, le quotidien, l'environnement : les enfants aiment avoir le matin dans leur musette le produit de leur travail pour eux et pour la classe. Quand l'enfant travaille pour son compte, le travail ne lui pèse plus et c'est volontiers qu'il le développe pour lutter contre l'ennui qui envahit parfois sa vie ; il est préférable au vide des relations manquées ...
Mais, malheureusement, travailler pour son compte n'a que peu à voir avec le travail tel qu'il se donne à l'école ; le travail de l'école émiette tout, atomise tout, coupe tout en petits morceaux sans saveur et sans signification, ni individuelle ni sociale. Il ne permet pas à l'enfant de l'enraciner dans sa vie, et, de fait, seuls ceux qui ont l'esprit relativement libre peuvent s'en contenter, mais, avouons-le, sans beaucoup de passion non plus.
Laurent Ott, "L'école au piquet", Practicien chercheur et écrivain
Se poser la question du statut de l'élève et son émancipation nécessite, également, de s'intéresser aux relations que chaque individu entretient, dans l'acte de construction des apprentissages, avec le savoir, l'enseignant et les autres élèves.
Jean-François Vincent, Animation et Educationjanvier-février 2022
C'est une force des pratiques coopératives que de permettre à l'élève de devenir oeuvre de soi-même*, aussi bien par rapport aux apprentissages scolaires qu'en lien avec son développement global.
* En référence à Pestalozzi.
Dominique Sénore
Plutôt que de conduire des processus que j'ignorais, que je savais forcément différent suivant chaque enfant, chaque situation d'enfant, je me suis attaché essentiellement aux conditions qui pouvaient favoriser leurs déclenchements et leur évolution. Il est impossible qu'une autre personne que l'enfant déclenche un processus d'apprentissage. Elle peut juste le favoriser ou l'empêcher.
Bernard Collot

 Les rythmes de l'enfant dans une école du 3ème type

Chronique audio de Bernard Collot

 Vidéos

Les dispositions spontanées de l'enfant

L'enthousiasme, cet engrais qui fait fleurir l'enfance

 Livres

Laurent Ott

Paradoxalement, en centrant leur vie sur leurs enfants, les adultes échouent à communiquer avec eux, car c'est ignorer toute une dimension des préoccupations enfantines : s'initier au monde adulte et s'évader de l'enfance.

Laurent Ott, "L'école au piquet", p79

Les enfants aiment travailler. Exit, les siècles de suspicion envers le petit d'homme concernant son penchant supposé naturel vers l'indolence et la paresse.


Faîtes-en l'expérience, sortez les feuilles, les cahiers, les carnets, les ordinateurs, les caméras vidéos, étalez-les, aidez les enfants à exprimer, concevoir des projets qui respectent leur dignité et le sens qu'ils donnent au mot travail et vous verrez : des enfants qui travaillent sans arrêt, qui vous supplient de ne pas les envoyer en récréation parce qu'ils ont une tâche à finir, qui vont se documenter en dehors du temps scolaire, qui interviewent, écrivent, recopient, dessinent, décalquent, filment, photographient, recherchent, photocopient, corrigent, expliquent, exposent, argumentent, défendent, négocient...

Laurent Ott, "L'école au Piquet", Chapitre "Si, si, les enfants aiment travailler, et même après l'école !", p185

Guy Palmade

C'est dans la mesure où l'enfant aura conçu un projet qui l'intéresse, qui l'engage, qu'il aura l'énergie d'acquérir les connaissances nécessaires et de réaliser les actions indispensables à sa réalisation.

Guy Palmade, "Les méthodes en pédagogie Que sais-je ?", p81

L'enfant éprouve pour l'adulte (et d'abord pour ses parents) un sentiment de crainte et d'affection mêlées. Au point de départ du développement, l'adulte est source de vérité et de moralité. Mais cette situation ne va pas sans danger : l'autorité peut dispenser de la réflexion et ne pas conduire l'enfant à une véritable autonomie de la conscience personnelle.

Guy Palmade, "Les méthodes en pédagogie, Que sais-je ?", p32

Sciences-et-Avenir.com, 13 mai 2009

Rêver éveillé booste le cerveau ! C’est la conclusion d’une étude, de l’Université de Colombie-Britannique, au Canada, publiée dans les Actes de l’Académie nationale des sciences. Selon les neurologues, l’activité dans de nombreuses régions du cerveau augmente lorsque notre esprit vagabonde.

« L’errance de l’esprit est généralement associée à des choses négatives, comme la paresse ou l’inattention »,explique l’auteur principal, la professeur Kalina Christoff, du Département de psychologie. « Mais cette étude témoigne que notre cerveau est très actif quand on rêve éveillé, beaucoup plus actif que lorsque nous nous concentrons sur des tâches de routine. »

C’est grâce à l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) que les chercheurs ont pu aboutir à cette conclusion. Pour l’étude, des sujets ont été placés à l’intérieur d’un IRMf, pour effectuer une tâche de routine (appuyer sur un bouton) ou rêvasser. Les résultats suggèrent que la rêverie (qui peut occuper jusqu’à un tiers de notre temps d’éveil) est un état cognitif durant lequel les structures cérébrales dédiées à la résolution des problèmes complexes sont activées.

Les chercheurs ont en effet enregistré une activité dans le « réseau par défaut » du cerveau qui gère les taches simples dans les deux situations. En revanche, la zone cérébrale impliquée dans la gestion des tâches plus compliquées, le « réseau exécutif » était curieusement activée en parallèle lors des rêveries. « Il s’agit d’une découverte étonnante que de voir ces deux réseaux du cerveau activés en même temps », explique Kalina Christoff. « Jusqu’à présent, les scientifiques pensaient que quand l’un fonctionnait l’autre était en dormance. »

En clair, il semble que pour résoudre des problèmes compliqués, il vaut mieux laisser son esprit vagabonder. « Quand on rêve éveillé, on peut ne pas atteindre son objectif immédiat (par exemple la lecture d’un livre ou suivre les cours en classe) mais l’esprit prend le temps de régler des questions plus importantes, tels que la promotion de sa carrière ou ses relations personnelles, » conclut Kalina Christoff.